Vendredi 28 janvier, Groupe Open dévoilait son plan de restructuration
de la dette de Teamlog, un plan qui prévoit notamment une prise
de contrôle de Groupe Open à hauteur de 54% du capital de Teamlog,
formant ainsi l'une des vingt premières SSII françaises au monde.
Encore soumise à validation de la part de l'autorité des marchés
financiers (AMF), l'opération doit être finalisée avant la fin
du premier semestre de l'année.
Elément majeur du succès de l'opération, la restructuration
de la dette passe par le versement de la part de Groupe Open
de 26,5 millions d'euros. Cette somme permettra à Teamlog
de solder sa dette auprès des établissements financiers à
hauteur de 16,5 millions d'euros et la constitution de 10
millions d'euros de trésorerie. Avant le 30 juin 2005, Teamlog
procédera à l'émission de 8,5 millions d'actions valorisées
1 euro et réservées uniquement aux actionnaires de Groupe Open.
Par
ailleurs, la restructuration de la dette passe par la souscription
de deux emprunts obligataires d'une maturité de cinq ans.
Le nouveau groupe représentait en 2004, 2 300 collaborateurs
pour un chiffre d'affaires cumulé de 455 millions d'euros
dont un tiers issu de son activité services qui réunit Innetis,
la filiale intégration de Groupe Open, et Teamlog. "Nous avons
pris trois ans d'avance sur nos objectifs. Nous allons maintenant
pouvoir nous focaliser sur les marges et le résultat d'exploitation.",
se félicite Guy Mamou-Mani, directeur général de Groupe Open.
Conséquence directe de ce rachat, la structure de Teamlog
change pour une société à directoire et conseil de surveillance.
La direction, elle, s'inscrit dans la continuité. Ainsi Robert
Morin, ancien PDG de Teamlog devient président du directoire
et Guy Mamou-Mani, président du conseil de surveillance. "Il
s'agit d'une opération amicale. Nous avons donc fait notre
possible pour sécuriser la transaction. Elle doit permettre
une accélération de l'activité pour Teamlog et à cet effet,
la continuité nous assure une motivation de la part du management
et des équipes de Teamlog", explique Guy Mamou-Mani.
La collaboration des deux groupes n'est cependant pas sans
risque. Au premier semestre 2004, Teamlog publiait un résultat
net à -8,1 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de
59,3 millions d'euros. Chez Groupe Open, le chiffre d'affaires
2003 s'élevait à 230 millions d'euros et le résultat net atteignait
4,2 millions d'euros. Les investisseurs se montrent toutefois
confiant et le titre Groupe Open gagnait 18% dans la journée
de lundi.
"La première étape désormais vise à faire jouer les synergies
entre groupes et notamment à rapprocher la partie moyenne
entreprise chez Teamlog vers Innetis. A terme, nous devrions
atteindre les 8% de résultat d'exploitation, soit la marge
habituelle pour une SSII qui fonctionne bien. Par cette opération,
nous effaçons les dettes de Teamlog qui ne bloquent plus le
développement du groupe, et nous rassurons ses clients quant
à la pérennité de la société.", conclut Guy Mamou-Mani.
Ce rapprochement s'inscrit dans un mouvement général
de consolidation des sociétés de services informatiques.
En décembre, Osiatis dévoilait un projet de
rapprochement similaire avec Groupe Focal (lire l'article
du 20/12/2004), Net2S prenait le contrôle de Cyber
Networks (lire l'article
du 17/12/2004) et Homsys Group rachetait Aston. Chez Groupe
Open, la dernière opération de croissance externe
remonte au 15 décembre 2004, lorsqu'il avait déboursé
800 000 euros pour Obbisoft, un éditeur spécialisé
dans les solutions logistiques.
|