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Olivier Protard (Sofinnova) : "Il est préférable que la technologie soumise soit brevetable"
Prospection, principaux critères de choix, analyse de marché, etc. Focus sur les processus mis en œuvre par la société de capital risque.   (15/05/2006)
  Enquête

Capital risque IT

 Introduction
 Chronique d'une levée de fonds
 Qosmos se limite à une levée interne
 3 questions à... Olivier Protard (Sofinnova)
Olivier Protard est partenaire associé au sein de la société de capital risque Sofinnova (affichant 900 millions d'euros en gestion). L'acteur récemment réalisé une opération de refinancement au sein de Qosmos (lire l'article). A l'image de son engagement dans cet éditeur français, Sofinnova est très présent dans le domaine des technologies réseau, notamment sur le front de la téléphonie mobile.

JDN Solutions. Quels sont vos principaux critères lors de la sélection d'un dossier ?
Olivier Protard. La technologie présentée doit d'abord être forte. Sur ce point, il est préférable qu'elle soit brevetable. Ce n'est pas obligatoire, mais c'est un plus réel. Ensuite, il est important que le marché émergent ciblé offre des perspectives de croissance importante.

Enfin, le dossier sera considéré encore plus intéressant si le positionnement proposé est susceptible d'intéresser certains grands groupes dans leur politique de croissance externe. Dans les télécoms, c'est le cas actuellement. Les gros équipementiers, comme Juniper, Alcatel ou Cisco, fond leur marché parmi les PME. Ce dernier axe permet de dessiner une voie alternative à celle de l'entrée en bourse qui constitue un projet à plus long terme, représentant en général 6 à 7 ans de travail.

Comment négociez-vous les parts que vous prenez dans une société ?
Cela se joue au regard de l'estimation qui est faite de sa valorisation. Un certain nombre de facteurs entrent en compte dans l'équation, le niveau de capital retenu bien sur, les perspectives escomptées de croissance également, mais aussi les éventuelles actions retenues pour motiver les salariés, telles les stock option, etc.
On se reporte aux transactions généralement réalisées dans des contextes équivalents ou proches. A ce stade, il n'y a pas vraiment de règles générales, tout passe par l'expérience et des analyses spécifiques au cas par cas.

"On préfère partir sur un degré de valorisation raisonnable, voire faible",
Olivier Protard - Sofinnova
L'objectif est de s'assurer de la possibilité d'aboutir à une meilleure valorisation par la suite. En général, on préfère partir sur un degré de valorisation raisonnable, voire faible, considérant les risques encourus.

Selon le potentiel et la motivation de l'entreprise, il n'est pas rare de partir sur des enveloppes de 3 à 7 millions d'euros pré-monnaie. A ces niveaux d'investissement, les financiers peuvent très vite devenir majoritaires.

Quelles sont vos méthodes de prospection et d'analyse ? Vous travaillez beaucoup avec des intermédiaires, comme Chausson Finance ?
Nous sommes en effet en contact avec ce type d'acteurs. Mais nous menons notre propre démarche de prospection de notre côté. Et d'ailleurs la plupart du temps nous avons déjà découvert et pris connaissance d'une opportunité avant l'appel de l'intermédiaire. Nous mettons en oeuvre un programme actif et volontariste de prises de contact en lien avec différents acteurs, comme les centres de recherche par exemple.

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 Qosmos se limite à une levée interne
 3 questions à... Olivier Protard (Sofinnova)
Côté analyse de marché, on s'appuie beaucoup plus sur notre expérience et nos travaux en la matière que sur les études réalisées par les cabinets ou instituts indépendants, qui en général portent sur des marchés beaucoup trop vastes pour être exploitables chez nous. Mais ils nous arrivent de les consulter néanmoins.

Pour nous, l'analyse de marché constitue une tâche de fond. Elle passe par les nombreux contacts que nous entretenons avec l'industrie, ainsi que des entretiens avec les clients pour essayer de cerner l'intérêt des technologies qui nous sont soumises. L'idée est d'éviter de se tromper lors du positionnement d'un produit, mais aussi d'estimer le bon timing. Un lancement trop tôt ou trop tard peut conduire à l'échec.

Antoine CROCHET-DAMAIS, JDN Solutions Sommaire Acteurs
 
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