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| Etape numéro un : développer le marché intérieur |
| C'est ce que les acteurs émergents vont devoir réaliser pour effectivement marquer de leur empreinte la scène internationale.
(12/06/2006) |
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Wipro / Enabler, IBM / Lenovo : des rachats qui donnent aujourd'hui le ton de la nouvelle donne informatique mondiale. Si l'Inde et la Chine sont désormais incontournables, d'autres pays tentent de les rejoindre en adoptant des stratégies agressives de services à bas coûts. C'est notamment le cas des Philippines, de la Malaisie ou de l'Indonésie en Asie.
En Europe, le nearshore attire également les sociétés de services françaises et européennes (lire l'interview de l'Afdel), et l'entrée dans l'Union Européenne (ou la perspective de l'entrée) tire vers le haut l'Europe de l'Est.
En attirant les investisseurs étrangers grâce à un marché d'abord domestique, les pays émergents entraînent les sous-traitants informatiques des grands comptes étrangers venus suivre leurs clients. Un phénomène qui finit par déteindre sur la demande et la dépense des entreprises locales (lire l'interview de PAC).
Si ces marchés offrent des opportunités nouvelles en Europe, ils restent encore très peu matures dans le domaine des logiciels et des services informatiques (hors exportations). Le manque d'infrastructure, les risques de corruption ou d'instabilité politique étant encore présents pour certains d'entre eux. Ils doivent donc en priorité rattraper leur retard en matière de développement et dynamiser leur marché intérieur avant de pouvoir réellement compter dans ces deux domaines (lire l'interview d'IDC).
Le risque de brûler les étapes concerne donc aussi bien l'implantation d'acteurs français dans ces pays émergents que l'inverse. Un risque que les entreprises cherchent à minimiser en se concertant entre elles, profitant de leur taille et surtout de leurs liens à l'international (capitaux, écoles, partenariats, joint venture). La proximité de la langue joue d'ailleurs un grand rôle dans les rapprochements. Les pays anglophones et dotés d'une main d'uvre qualifiée ont ainsi beaucoup à gagner.
L'Open Source aura notamment un rôle à jouer dans la stratégie de développement de ces acteurs. Des pays comme le Brésil ou la Chine ont ainsi fait part de leur volonté d'y recourir au sein de leurs administrations et d'en pousser l'enseignement dans leurs écoles. Ces logiciels fournissent à moindre coût des solutions standardisées comme les systèmes d'exploitation (Linux), les bases de données (MySQL, PostgreSQL), les outils de travail collaboratif (Open-XChange, OpenOffice).
Pour marquer de leur empreinte la scène internationale, ces acteurs devront déplacer le rapport actuel des forces et notamment regagner la main sur les organismes de standardisation, aujourd'hui essentiellement contrôlés par les sociétés américaines. Un enjeu auquel sont déjà confrontés les européens pour le partage et la régulation du réseau Internet.
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