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| Une divergence de vues selon la taille de l'entreprise |
| Alors que les PME peuvent prétendre à l'externalisation complète, les grands groupes présentent des contraintes de management impliquant la présence de cellules de pilotage, et d'étude et développement.
(02/10/2006) |
 
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En quelques années, l'externalisation informatique est devenue un véritable phénomène. La tendance a notamment été poussée par une volonté de rationaliser l'informatique et réduire les coûts au sein des grands groupes. De 58 milliards de dollars en 2003, le marché de la sous-traitance IT dans la zone EMEA représente 66 milliards de dollars en 2005, selon le cabinet Gartner. Et le mouvement devrait se poursuivre dans les années qui viennent.
Cette tendance de fond sonne-t-elle le glas des DSI ? Sans doute pas au sein des grands groupes, dont le périmètre et les spécificités métier nécessitent de conserver en interne une cellule couvrant le management stratégique du SI, en termes d'urbanisation et de conception applicative et fonctionnelle, ainsi que le pilotage opérationnel des équipes de mise en œuvre.
L'externalisation porte en premier lieu sur l'exploitation informatique. "Certains secteurs ont vu leurs univers technologiques croître en périmètre et en complexité. Cette évolution rend le travail d'une production informatique internalisée de plus en plus difficile, notamment de par la somme de compétences à maîtriser et à maintenir. Le contrat d'infogérance est une réponse à cette problématique", commente Alain Forcade, directeur technique chez Sogeti (lire l'interview).
La mise en place d'une telle plate-forme, consistant à sous-traiter assistance technique et résolution des problèmes (client et serveur), n'est pas une mince affaire. Elle représente un gros projet à appréhender comme tel. Et, sur ce terrain, l'erreur serait de s'en remettre entièrement aux préconisations du prestataire qui cherche souvent à négocier le contrat le plus avantageux pour lui. Comme le montre le retour d'expérience de Canal+, la mise en place de processus de pilotage, couvrant aussi bien mise en œuvre qu'évolution du contrat, représente également un enjeu central (lire l'article).
| L'infogérance sur site conçue comme une phase intermédiaire |
"D'une politique tendant à favoriser un infogérant unique, nous privilégions aujourd'hui une approche multiprestataire. Elle consiste à faire appel à des infogéreurs spécialisés pour gérer des systèmes plus spécifiques, tels que nos serveurs vocaux interactifs ou l'hébergement de nos sites Web", explique Pierre Gressier, DSI de la chaîne cryptée.
A cette première alternative s'ajoute une autre distinction de choix stratégique souvent évoquée par les société de services : l'infogérance sur site et hors site, la première étant souvent présentée comme un stade intermédiaire permettant de contrôler peut-être plus efficacement la SSII.
Aux côtés des contrats d'infogérance, les grands groupes n'hésitent pas à sous-traiter également maintenance et développement. Comme on l'a dit plus haut, il garde néanmoins en interne la maîtrise des choix technologiques et de la conception des applications spécifiques, en s'appuyant sur des urbanistes et des chefs de projets. Quand les cahiers des charges sont suffisamment bien ficelés, l'offshore peut être un chemin envisagé pour ces travaux. Autres domaines considérés comme externalisable chez ces grands acteurs : les processus métier les plus standard, tels que la gestion de la paie.
Au sein des PME, la situation est tout autre. Pour peu que le métier de la société présente peu de spécificités, comme c'est le cas dans le domaine de la distribution ou des services, les besoins en termes informatiques peuvent rester relativement standard, ne nécessitant pas de développement spécifique.
Le périmètre organisationnel des PME rend en outre les travaux d'intégration et d'urbanisation, même s'ils existent, beaucoup plus simples à réaliser, le support technique pouvant resté calqué sur un mode plus artisanal.
Partant de là, le rôle de DSI dans ces structures est souvent joué par un dirigeant métier. C'est par exemple le cas au sein de la Cité des entreprises de Saint Etienne. L'oganisme syndicial a choisi de conserver en interne la maîtrise de son système d'information à travers la présence de deux informaticiens (lire l'article). D'autres sociétés, telle que La Corpo, vont jusqu'à retenir la politique de l'externalisation complète, de l'exploitation à la maintenance en passant par l'hébergement (voir le reportage).
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