"L'étape la plus importante, mais pas nécessairement la plus simple, consiste à trouver la bonne étiquette électronique. La contrainte environnementale - conditionnement, niveau d'humidité, chaleur, etc. - est déterminante, pour ensuite définir l'emplacement le plus approprié sur l'objet à identifier. Le choix des lecteurs est en général moins problématique. Ils sont dans l'ensemble performants", avertit Karine Guyot de Cipam.

Tags et lecteurs ont donc eux aussi évolué ces dernières années pour répondre aux besoins et contraintes des entreprises. Deister a ainsi conçu pour l'industrie textile le TexTag. La puce est tissée dans ou sur la fibre pour une traçabilité de l'usine au point de vente. Les applications de marquage dans le textile concernent également le suivi du lavage des vêtements qui peut être sous-traité auprès d'un prestataire, ou encore afin de garantir la vérification technique à laquelle peuvent être soumis certains vêtements pour des raisons de sécurité (tenues ignifugées par exemple).

 
Etiquette RFID TexTag tissée pour l'industrie textile © Deister
 

"Nous continuons de faire du tag sur des besoins très spécifiques et bien identifiés afin d'offrir les performances les plus adaptées. Le tag métal, qui existe déjà depuis au moins 2 ans, offre ainsi une lecture à 5 mètres et est conçu pour résister au choc et à l'humidité", précise Sandie Lachouette.

Autre progrès dans la RFID, du côté des lecteurs cette fois, au travers notamment du dense reader mode. Ce dernier permet un mode de fonctionnement comprenant plus de 10 lecteurs par installation. Les normalisations au niveau de l'UHF n'autorisent en principe que 10 canaux d'émission, ce qui oblige à jongler avec le nombre de lecteurs ou le nombre d'entre eux en émission simultanée. Le dense reader mode offre l'opportunité de faire cohabiter 40 lecteurs dans même entrepôt, sans risque de perturbation.

Le gant UHF Glove permet quant à lui à l'opérateur travaillant par exemple dans un entrepôt, grâce à un gant relié à un lecteur sans fil en Bluetooth, de constituer une palette ou de préparer une commande, et de garantir la traçabilité des opérations.

La RFID, en dépit de ses atouts ne signe pas la mort du code-barre, du moins pas dans l'immédiat. "L'adoption progressive du RFID viendra en complément des autres technologies. Le code-barre ne disparaîtra pas demain", estime ainsi Thierry Vasseur. Un sentiment partagé par Karine Guyot pour qui code-barre et RFID ne se contredisent pas.

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