Les grandes entreprises françaises peu sensibles aux charmes du cloud public

Les grandes entreprises françaises peu sensibles aux charmes du cloud public L'usage intensif du cloud public ne concerne que 2% des grandes entreprises françaises utilisatrices de solutions cloud, selon le Cloud Index transmis en exclusivité au JDN par IDC.

Le cloud privé est le type de cloud préféré des entreprises. Un constat qui ressort de la dernière enquête réalisée par IDC pour le compte de VMware et d'Accenture. Dans son Cloud Index, pour lequel 126 DSI d'entreprises et d'administrations de plus de 2 000 salariés en France ont été interrogés en décembre 2013, IDC livre toute une série de statistiques riches d'enseignement.

On apprend ainsi qu'à fin 2013, 63% de ces grandes entreprises françaises sondées recourent au cloud, alors qu'elles n'étaient que 55% fin 2012. Un chiffre en progression donc, mais qui masque une grande disparité en termes de type de cloud utilisé. Ainsi, parmi les structures utilisatrices du cloud, 86% font appel à du cloud privé mais seulement 32% à du cloud public et 16% à du cloud hybride.  

Les raisons qui poussent les entreprises à choisir le cloud privé

En termes de fréquence d'utilisation, le constat est également sans appel : 31% des répondants indiquent avoir une "utilisation intensive" du cloud privé, contre 4% pour le cloud hybride, et seulement 2% pour le cloud public.

Concernant les raisons qui poussent les entreprises à se tourner vers le cloud privé, arrive en tête la réduction des coûts matériels et logiciels (citées par respectivement 63% et 56% des répondants), suivie par la volonté de diminuer le temps de déploiement des applications (55%), la satisfaction de la demande des métiers (53%) ou encore la construction d'applications évolutives pour répondre à des périodes de pics de charge.

Les raisons poussant les entreprises à recourir au cloud hybride sont du même ordre, mais la priorité diffère. Ainsi, la réduction des temps de déploiement des applications arrive en tête des objectifs (69%), devant la réduction des coûts (55%). 

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Les initiatives destinées à évaluer la mise en place d'un cloud privé au sein de la DSI  © IDC

Concernant les freins au recours au cloud hybride, ils sont de nature variée. Les entreprises sont soucieuses de veiller à l'intégration des applications et des référentiels de données, sur site et hors site (69%), mais également à faire appel à un middleware identique, aussi bien sur site que hors site (66%). Les répondants sont également préoccupés par le fait de disposer, dans le cadre du recours au cloud hybride, de technologie de virtualisation identique sur site et hors-site (50%). 

La visibilité des DSI sur les dépenses cloud des directions métiers toujours faible

Pour ce qui est du cloud public, la visibilité des DSI sur la dépense cloud des métiers reste très faible, sachant que pour 21% des entreprises utilisatrices de cloud, la majorité des dépenses en cloud proviennent des métiers. Parmi les 32% des entreprises recourant à du cloud public, 61% précisent en effet que les directions métiers déploient des solutions de cloud public sans le recours à la DSI. Plus étonnant : seulement 20% des DSI indiquent avoir de la visibilité sur les coûts des services cloud public consommés par les métiers.

La mise en œuvre de solutions cloud ne va pas également sans apporter son lot de changements dans l'organisation informatique des entreprises. Des changements considérés d'ailleurs comme "importants" par 52% des répondants. Parmi les changements liés cités : la formation des équipes IT pour contrôler les dépenses en cloud public, ou l'harmonisation des données et applications SaaS externe avec des applications sur site. Outre celui sur la formation liée à la mise en œuvre du cloud, d'autres impacts frappent également de plein fouet les équipes IT : une réduction du nombre d'administrateurs travaillant sur les infrastructures matérielles (44%) mais aussi de développeurs (21%).