Réseaux sociaux : 83% des employés dénoncent leur usage à des fins privées

Réseaux sociaux : 83% des employés dénoncent leur usage à des fins privées Facebook, Twitter ou LinkedIn sont très présents en entreprises, surtout en France. Mais les deux tiers des salariés français pensent qu'il est dangereux de mélanger vies personnelle et professionnelle.

Le cabinet de recrutement et de placement Kelly a réalisé une enquête portant sur l'utilisation des réseaux sociaux au travail auprès de 14 000 personnes en France et 170 000 dans le monde. Intitulée Les médias sociaux en entreprise, entre hystérie du tout média social et désintérêt total, cette enquête révèle notamment que l'usage des réseaux sociaux au travail est loin d'être considéré comme un atout pour l'ensemble des collaborateurs.

Ainsi, près de 4 personnes sur 10 (38%) pensent que l'utilisation des réseaux sociaux au travail comme Facebook, Twitter, LindedIn ou encore Flickr et Foursquare, a une mauvaise influence sur leur activité professionnelle. Un taux qui grimpe à 41% au sein de la population des baby boomers (nés après la Deuxième guerre mondiale) et de la génération suivante, appelée "génération X" (nés entre1960 et 1979).

Liberté et spontanéité de l'usage des réseaux sociaux difficilement conciliables dans l'entreprise ?

"L'explosion des réseaux sociaux dans le monde bouleverse les codes de la communication et crée une multitude d'opportunités pour interagir entre communautés, groupes et pays. Ce type de communication est un vrai défi pour les entreprises et le monde du travail. Cette spontanéité et cette liberté dans les échanges sont difficilement conciliables dans le monde de l'entreprise", explique le cabinet Kelly.

Par ailleurs, les employés sondés sont 83% à penser qu'il n'est pas acceptable d'utiliser les réseaux sociaux pour des raisons personnelles sur le lieu de travail. Les 17% restants considèrent certes que cela ne pose pas de problème, mais ce taux varie sensiblement en France selon l'âge des répondants : 19% pour la plus récente génération Y, 15% pour la génération X et 11% pour les baby boomers.

De même, évoquer son travail aussi bien avec des collègues qu'avec des amis sur les réseaux sociaux n'est pas encore profondément ancré dans les habitudes des employés. A peine un quart d'entre eux disent se livrer à de telles pratiques dans le monde (36% en Asie-Pacifique). Les Français sont dans la moyenne (26%). Dans l'Hexagone, c'est une fois de plus la jeune génération Y qui affiche la plus forte proportion (27%), devant la génération X (22%) et celle des baby boomers (21%). 

Les entreprises ne demandent pas expressément aux collaborateurs d'arrêter la consultation des réseaux sociaux


L'étude de Kelly montre également que 62% des répondants français pensent qu'il est dangereux de mélanger leurs relations personnelles et professionnelles sur les réseaux sociaux, car cela peut avoir un impact négatif sur le lieu de travail. Des Français plus méfiants que les autres, car c'est le cas pour "seulement" 47% des répondants toutes zones géographiques confondues, et 41% pour la zone EMEA.
 

Les entreprises française semblent cependant loin d'être les premières à interdire l'accès aux réseaux sociaux sur le lieu de travail. A la question "vous a-t-on déjà demandé d'arrêter d'utiliser les réseaux sociaux sur votre lieu de travail ?", seulement 3% des répondants en France ont répondu par l'affirmative.

Une proportion qui tranche avec celle des répondants de la zone Asie-Pacifique (17%) et de la zone EMEA (12%), mais qui se rapproche de celle enregiqstrée aux Etats-Unis.