Le secteur informatique est-il mieux préparé pour résister à la crise ?

Cela fait maintenant plusieurs semaines que l’économie se résume en un seul mot : la crise. Les récents évènements financiers ont eu des conséquences dramatiques pour bon nombre de secteurs d’activités. Mais nous avons de bonnes raisons d’espérer.

L'outil informatique a pris, en effet, une place prépondérante dans les entreprises pour devenir au fil des années un des éléments indispensables à la compétitivité d'une société. Ce qui était vrai autrefois concernant le gel des investissements informatiques dans des périodes de récession, n'est plus imaginable de nos jours.

Dans ces périodes de difficultés économiques, nos clients doivent adapter leurs méthodes de travail et surtout leurs offres commerciales afin d'être toujours plus performants. Cette adaptabilité induit une évolution et une modification de leurs systèmes d'informations et donc le recours à des prestations extérieures.

 

Les départs en retraite sont aussi l'un des éléments qui va sans doute nous permettre d'amortir le « choc » économique que l'on nous prédit. C'est, en effet, la première fois depuis que l'informatique a investi le monde professionnel que nous connaissons un mouvement significatif de départs à la retraite qui correspond à la vague du « papy boom ».

Dans le même temps, nous avons pu noter que les principales écoles d'ingénieurs ont de plus en plus de difficultés à attirer dans leurs cursus de formation des jeunes souhaitant faire carrière dans le monde de l'informatique.

On constate également que beaucoup d'entre eux souhaitent compléter leurs formations par des MBA en management et, du coup, aspirent essentiellement à des fonctions d'encadrement. La conjonction d'une vague de départs à la retraite et d'une diminution d'informaticiens qualifiés limitera les effets d'un ralentissement économique.

 

De plus, si nous avons pris un certain nombre de précautions, l'année qui vient ne devrait pas être si dramatique.

 

Une répartition homogène du chiffre d'affaires des sociétés de service est certainement un atout décisif dans ces périodes troubles. Pour les SSII de taille moyenne, cette répartition peut se faire en recherchant une clientèle auprès des PME et des PMI. En effet, le chiffre d'affaires réalisable dans ce type d'entreprises étant limité, il faut donc multiplier le nombre de clients.


Cette répartition du chiffre d'affaires offre aussi l'avantage de travailler de fait dans des secteurs d'activités variés qui ne sont pas tous exposés de la même manière aux péripéties du marché. Cette approche oblige les équipes commerciales à « ouvrir » de nouveaux comptes plutôt que de se contenter de répondre à des appels d'offres.


Dernier point, les PME et les PMI sont certainement moins enclines que les grands groupes à externaliser tout ou partie de leurs systèmes d'informations car elles n'ont pas forcément ni la culture, ni la structure adaptée à cette démarche.

 

Une offre commerciale claire est certainement un gage de pérennité. Il est, en effet, beaucoup plus facile et plus productif de proposer ses services sur des sujets parfaitement maîtrisés, les SSII généralistes auront de fait beaucoup plus de mal à tirer leur épingle du jeu.

 

L'innovation doit faire partie intégrante de nos réflexions. Tout comme nos clients, nous devons nous adapter et proposer des solutions correspondantes à leurs attentes. Cela passe certainement par une politique de prix agressive, un engagement de résultats fort, une qualité de service irréprochable.

 

En conclusion, notre profession a déjà connu à plusieurs reprises des périodes de crises plus ou moins fortes. Celle-ci, a priori, semble d'une magnitude plus importante que les précédentes. Cependant, notre secteur semble mieux préparé pour y résister.