Migrations Windows : il y aura un avant et un après Windows 10

Sans automatisation des tests de compatibilité, des corrections des problèmes et du repackaging des applications, il est très compliqué d’envisager un passage rapide et réussi à Windows 10.

Avant Windows 10, la migration vers une nouvelle version du système d’exploitation représentait déjà l’un des grands casse-têtes pour la direction IT d’une entreprise. Un casse-tête proportionnel à la taille de l’entreprise, au nombre de postes de travail concernés, à son étendue géographique et, bien sûr, à la diversité de ses environnements technologiques et des applications utilisées (physiques, virtuels, mobiles).

Avec Windows 10, les choses se compliquent encore plus. Et cela en raison d’une des grandes nouveautés accompagnant la sortie de Windows 10 : Microsoft a en effet annoncé que Windows 10-as-a-service proposera des mises à jour et des mises à niveau à une cadence régulière – pour ne pas dire permanente –, tout au long du cycle de vie du système d'exploitation. Il n’y aura pas de Windows 11, 12, etc., mais des mises à jour perpétuelles de Windows 10.

Et ce n’est pas tout : ces mises à jour se feront automatiquement, sans que l’entreprise ne puisse les contrôler. Jusque-là, une direction informatique avait un minimum de contrôle sur le calendrier et la manière de gérer les migrations et les mises à jour de son environnement Windows. C’est fini. Elle devra désormais suivre, à marche forcée, la cadence voulue par Microsoft.

Or, cela se traduit par des changements radicaux en termes d’approche, si la direction informatique veut continuer à fournir une bonne qualité de service aux utilisateurs finaux. En effet, avec un tel rythme de mise à jour, il est encore plus important de s’assurer que les applications de l’entreprise vont continuer à fonctionner correctement. Un nouveau patch ou une mise à niveau peuvent suffire à rendre une ou plusieurs applications inopérantes. Cela était déjà compliqué avant Windows 10. Ça le devient encore plus avec Windows 10 et ses mises à jour qui s’installent automatiquement, sans que la direction IT n’ait le pouvoir de les ajourner et de les programmer à une date de son choix.

En temps normal, que doit faire une direction IT pour bien préparer une migration ? Elle doit notamment tester ses applications pour vérifier leur compatibilité avec le futur OS, apporter les corrections nécessaires et repackager ces applications en vue de leur déploiement auprès des utilisateurs finaux. Avec Windows 10 et ses mises à jour continues et automatiques, on comprend qu’il devient particulièrement difficile – pour ne pas dire impossible – de continuer à assurer ces opérations sans les automatiser, elles aussi. Surtout dans un contexte de multiplication des environnements hétérogènes, où les applications physiques fixes cohabitent avec les applications virtualisées et les applications mobiles.

Ces processus sont regroupés dans ce qu’on appelle l’Application Readiness. C’est leur automatisation qui peut permettre aux services informatiques d’assurer une migration rapide, efficace et fiable vers le nouveau système d'exploitation de Microsoft, tout en permettant de suivre la cadence de plus en plus rapide des mises à jour et des mises à niveau annoncées dans le cadre de Windows 10-as-a-service.

Windows 10, mais pas que

En plus de Windows 10, l’automatisation des processus d’Application Readiness permet également de prendre en charge les autres versions de Windows, qu’une entreprise peut continuer d’utiliser pour certaines applications et/ou certains de ses départements internes. Avec l’Application Readiness, les équipes informatiques peuvent tester automatiquement la compatibilité des applications avec Windows 7, Windows 8 et Windows 10, et établir des rapports sur la compatibilité de toutes les applications. Cela permet de déterminer les applications à corriger avant leur déploiement dans tous les environnements de l’entreprise, d'identifier les problèmes de compatibilité du package d'installation et du code de l'application, et de générer automatiquement des conversions MSI standard pour résoudre les problèmes liés à l'installation.

En outre, le fait que Windows s'étende à davantage de terminaux dans l'entreprise oblige les services informatiques à gérer le processus d'Application Readiness pour ces terminaux et pour les applications universelles développées en interne ou à partir du Windows Store. Ils doivent prendre en charge tous les principaux formats d'application d'entreprise, et importer les nouvelles applications universelles Windows, les tester en termes de compatibilité et de risque, puis les distribuer pour le déploiement en utilisant le même processus que pour gérer les applications de bureau et mobiles sur iOS et Android.  Il convient également de tester la compatibilité des applications universelles avec les dernières versions de smartphones Windows et d’effectuer un test de compatibilité automatique des applications mobiles pour un déploiement sans erreur sur les terminaux de l'utilisateur final.