Migration vers le cloud : les 7 pratiques à adopter dans votre entreprise

Le processus de migration vers le cloud d’une entreprise peut s’apparenter à un « voyage ». C’est un processus itératif qui prend du temps. Voici sept bonnes pratiques qui visent à instaurer un climat de succès dans les entreprises en transition vers le cloud.

En 2015, j’écrivais comment le cloud était devenu la nouvelle norme et à quel point le processus de migration vers le cloud d’une partie significative de l’infrastructure d’une entreprise pouvait s’apparenter à un « voyage ». C’est un processus itératif qui prend du temps. En voyageant et en rencontrant d’autres d’entreprises qui utilisent le cloud  j’ai pu observer 7 bonnes pratiques dans des entreprises lors de leur migration sur le cloud.

Avant d’entrer dans le détail de ces bonnes pratiques, il convient de rappeler que cette transition vers le cloud est un processus continu et qu’il prend du temps. Parce que le cloud bouleverse notre accès à l’informatique et notre façon de l’utiliser, c’est une opportunité immense d’observer minutieusement le mode de fonctionnement de l’IT dans votre entreprise, pour ensuite le repenser. En d’autres termes, ce voyage est un exercice à la conduite du changement. Il aura un impact sur vos technologies, votre gouvernance, vos postes de travail et pleins d’autres aspects de votre entreprise. La bonne nouvelle, c’est que des milliers d’entreprises effectuent cette transition et nous apprenons tous les uns des autres.

Voici les sept bonnes pratiques des entreprises que j’ai pu observer fonctionner et qui visent à instaurer un climat de succès dans les entreprises en transition vers le cloud.

1. S’assurer du soutien de l’exécutif

Le soutien de la hiérarchie est primordial pour qu’un changement significatif s’opère, que ce dernier soit d’ordre technique ou bien culturel. Le rôle d’un DSI ou d’un Directeur Technique évolue constamment, et aujourd’hui plus que jamais, les cadres des départements informatiques doivent devenir des « Chief Change Management Officer », en charge de la conduite du changement. Cette fonction implique d’obtenir le soutien de l’équipe de direction, mais aussi de soutenir et de protéger votre propre équipe. Cela signifie donner des objectifs clairs, aligner activités et objectifs techniques sur les résultats souhaités et enfin de créer de nouvelles règles.

2. Former les employés

Les gens ont souvent peur de l’inconnu. Et quand ils ont peur, ils ont davantage tendance à s’accrocher à ce qu’ils connaissent déjà. Dans certains cas, cela peut constituer un frein à votre voyage vers le cloud. Aider les équipes à développer de nouvelles compétences est la meilleure façon d’atténuer leurs appréhensions. Acquérir de nouveaux talents avec les compétences adaptées serait l’idéal, mais cette méthode a peu de chance d’être évolutive. Donner l’opportunité de participer et d’apprendre à ceux qui connaissent l’entreprise accélérera votre transition vers le cloud.

3. Créer une culture de l’expérimentation

Le coût d’expérimentation du cloud n’est rien en comparaison avec celui d’un environnement sans cloud. Il n’y a pas, ou alors très peu, de frais dans le cloud, et il n’y a aucun engagement qui pourrait les alourdir si quelque chose ne marchait pas. Si vous voyez chaque projet comme une expérimentation dont vous pourriez vous resservir, vous avez de bonnes chances de créer un environnement pédagogique qui aidera l’entreprise à s’améliorer avec le temps. Certaines ne commenceront qu’avec un seul projet dans un domaine particulier de l’informatique, quand d’autres entreprises s’attaqueront à plusieurs projets à la fois. Quelle que soit la stratégie qui convient à votre entreprise, n’oubliez pas de célébrer vos réussites et d’écrire noire sur blanc ce que vous avez appris de vos échecs. Combiné au soutien actif de la direction, vous avez ici la possibilité de créer une culture de l’expérimentation permanente.

4. Engager les partenaires

La plupart des entreprises collaborent avec des partenaires pour fournir des services informatiques. Ces partenariats revêtent différentes tailles et différentes formes : augmentation des équipes, livraison de solutions, services managés, logiciel sous licence, solutions SaaS, etc. Tous les principaux fournisseurs de services informatiques ont dû déterminer comment le cloud s’intégrait dans leur activité, et beaucoup d’entre eux se rendent disponibles à travers des programmes partenaires. Lors de votre transition vers le cloud, vous pouvez trouver de l’aide auprès de vos partenaires existants ou bien vous tourner vers le nombre infini d’entreprises nées avec le cloud et qui ont su s’implanter ces dernières années. De plus, de nombreux partenaires mettent leurs solutions à disposition sur les plateformes partenaires des fournisseurs de cloud. Vous pouvez vous procurer et déployer leurs services de la même façon que vous vous utilisez des services cloud, ce qui peut vous permettre de réduire considérablement les obstacles bureaucratiques fréquents lors d’approvisionnement.

5. Créer un centre d’excellence

Tout au long de ma carrière, j’ai pu observer des tensions entre les équipes de développeurs et celles dédiées aux infrastructures. Ce système d’équilibre peut être positif, mais je l’ai souvent vu devenir toxique. Etant donné que le cloud s’acquitte d’une grande partie des tâches liées aux infrastructures traditionnelles et qu’il est principalement géré par du code et de l’automatisation, la frontière entre les deux équipes devient d’autant plus floue. Ce chemin vers le cloud offre aux entreprises la possibilité de repenser ces frontières ainsi que les protocoles qui les séparent. La plupart des organisations que j’ai observées, et qui évoluent rapidement dans le cloud, ont créé un centre d’excellence du cloud afin d’institutionnaliser les bonnes pratiques, la gouvernance et l’automatisation dans l’organisation. Quand j’étais directeur des systèmes d’information de Dow Jones, par exemple, nous l’avions mis en place grâce à notre équipe DevOps, en misant sur l’excellence du service client, sur un état d’esprit « run-what-you-build », et sur une connaissance solide de ce à quoi il fallait s’attendre dans les mois suivant sa mise en place.

6. Mettre en place une architecture hybride

La grande majorité des entreprises, si ce n’est toutes, disposent d’infrastructures informatiques existantes qui continuent de profiter à l’organisation. Chaque organisation a une vision différente sur la façon de gérer ses obligations et ses cycles de renouvellement, mais aucune ne peut le faire du jour au lendemain. Mettre en place une architecture hybride vous permet de tirer le maximum du cloud tout en continuant de bénéficier des avantages liés à vos investissements existants. Tant que vous évitez les trois mythes de l’architecture hybride, votre centre d’excellence peut vous permettre de vous lancer en un rien de temps dans l’architecture hybride. Une fois en place, cela devient beaucoup plus simple d’améliorer et de migrer les applications d’origine. L’hybride offre une belle opportunité de réduire progressivement le nombre d’applications monolithiques et de mettre en place des services séparés, une tendance commune que j’ai pu observer en travaillant sur les systèmes informatiques.

7. Mettre en place une politique de « Cloud First »

A mesure de l’expérience acquise, votre organisation arrivera à un tournant décisif. Grâce aux six maillons de la chaîne énoncés précédemment, le cloud devrait vous faire gagner en efficacité dans l’exploitation des systèmes d’information comparé aux infrastructures traditionnelles. A ce stade, j’ai vu des entreprises annoncer des stratégies « cloud-first », passant de « pourquoi le cloud ? » à « pourquoi pas le cloud ? » pour leurs projets informatiques. Cela envoie un message important à l’entreprise et vous ouvre la voie pour vous permettre de maximiser les retombées du cloud et consacrer plus de vos ressources à votre cœur de métier.

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