Le Mobile World Congress, ou le microcosme d’un futur hyper connecté ?

L’édition 2016 du Mobile World Congress nous a donné un aperçu des innovations qui inonderont nos magasins cette année. A en juger par le look des objets présentés, nous allons bien au-delà des simples téléphones ultra-minces.

Si l’on passe en revue rapidement l’ensemble des scènes présentées lors du Mobile World Congress, on obtient l’image d’un monde hyper-connecté qui n’existait que dans les imaginations les plus folles. Même si les prévisions en matière du nombre d’objets connectés dont nous disposerons d’ici 2020 divergent, il est plus que certain que ce volume se mesurera en milliards ! Comment anticiper les possibles désagréments liés à l’Internet des Objets (IoT) et particulièrement ceux qui chercheront à les exploiter ?

Car quand on évoque un plus grand nombre de dispositifs en circulation, cela résonne, chez un hacker, comme davantage de cibles potentielles et, chez tous, l’aube de nouvelles menaces de sécurité. Un rapport présenté à l’occasion du MWC alertait d’ailleurs sur le fait que les ransomwares ciblant les environnements mobiles avaient augmenté de 155 % aucours de l’année dernière. Face à un tel constat, rappelons que le besoin de disposer de fondations solides en matière de sécurité mobile n’a jamais été aussi grand. En effet, il faut désormais bien comprendre qu’utiliser uniquement un code PIN et un mot de passe pour protéger les données des appareils connectés n’est plus suffisant.

Et la menace ne se limite pas aux objets ! La question qui se pose naturellement, et que la majorité des acteurs présents au Mobile World Congress a d’ailleurs mise en avant, est de maîtriser la sécurité des réseaux qui connecteront cette prolifération de dispositifs connectés et assureront le transit d’un volume de données encore plus important.

La technologie de demain qui a le plus fait parler d’elle la semaine passée à Barcelone est la 5G. Avant même son déploiement, les gros acteurs du numérique et des télécommunications, à l’image de Facebook et de son ‘Telecom Infra Project (TIP)’, s’interrogent déjà sur la manière de répondre à la future volumétrie de données qui transiteront sur ce nouveau réseau très haut débit. Car, avec une capacité de traitement de volume de données 1 000 fois plus élevée que le réseau 4G, la 5G semble destinée à s’imposer comme la future épine dorsale de l’IoT. Or, comme toute nouvelle technologie facilitatrice d’un monde hyper-connecté, la 5G doit reposer sur de réelles bases de confiance pour offrir une expérience numérique quotidienne des plus sûres possibles.

Si les annonces novatrices présentées lors du Mobile Word Congress ont de quoi séduire, notamment de par leur capacité d’interconnexion, il demeure, et demeurera dans tous futurs développements d’objets connectés, la question d’une sécurité adaptée à tout environnement connecté.

 Même si la dernière édition du Mobile World Congress a révélé une certaine prise de conscience des acteurs du marché quant à l’importance d’offrir à leurs utilisateurs une solution de sécurité embarquée nativement au sein de leurs objets connectés. Cette démarche doit être intégrée par tous les acteurs de l’Internet des Objets ; constructeurs, opérateurs, standard de communication, etc.

En effet, pour que l’expérience de la 5G puisse être demain vécue au-delà des salles d’exposition de Barcelone, chaque intervenant de la chaîne de l’IoT doit être en mesure d’offrir une couche de protection performante pour assurer la protection des données personnelles et de la vie privée numérique de chaque individu connecté.