Google Chrome fébrile sur les aspects juridiques de sa licence

Trois jours seulement après son lancement, Google Chrome revoit à la baisse les ambitions de sa licence utilisateur. Mais d'autres motifs d'insatisfaction demeurent.

Une semaine seulement après son lancement tonitruant, Google Chrome peut se féliciter d'avoir fait couler beaucoup d'encre, suscitant un nombre élevé de commentaires, analyses et tests en tous genres.

La principale de ses réussites est d'avoir atteint, en 48 heures seulement, une part de marché plus élevée que celle du navigateur Opera (lire la brève Google Chrome déjà crédité d'un pour cent de part de marché du 04/09/08). Cela lui assure une notoriété de premier plan et une la quasi-certitude de voir - dans les semaines qui viennent - sa part de marché grimper.

Au chapitre des points négatifs, Google s'est heurté à une levée de boucliers généralisée à propos de sa licence utilisateur, du moins à propos d'un de ses chapitres.

Face aux protestations, Google a supprimé le chapitre 11 de sa licence, avec effet rétroactif

Le chapitre 11 prévoyait en effet les dispositions suivantes : "En soumettant, affichant ou publiant le Contenu, vous acceptez de concéder à Google une licence perpétuelle, irrévocable, pour le monde entier, à titre gratuit et non-exclusive pour reproduire, adapter, modifier, traduire, publier, représenter, afficher et distribuer tout Contenu que vous soumettez, affichez ou publiez sur les Services, ou par le biais des Services ». .

Bien que ce chapitre s'applique à de nombreux autres services de Google (Google utilise des licences standard pour ses nombreux produits et services), le leader mondial des moteurs de recherche a préféré faire marche arrière, en supprimant le texte de sa licence, avec effet rétroactif (pour ceux qui avaient déjà téléchargé le navigateur).

Autre source de protestation : l'Omnibox, la barre de navigation intelligente de Chrome qui suggère à l'internaute des mots-clés en fonction des premières lettres tapées. 

Si les paramètres par défaut du navigateur ne sont pas changés, Google pourra garder trace de ce qui est tapé dans l'Omnibox, même si la requête n'est pas validée par l'utilisateur.

Environ 2% de ces requêtes pourraient ainsi être conservées par Google (en corrélation avec l'adresse IP des machines concernées). Bref, Google, qui avait reçu en 2007 un Big Brother Award, ne rassure pas vraiment ses détracteurs sur le plan juridique.