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ANALYSE
 
07/12/2007

Le PLM : un sulfureux marché au cœur de toutes les ambitions

La gestion du cycle de vie produits attire les éditeurs de tous bords. Les acteurs du PGI s'appuient sur leur force de frappe, d'autres sur la verticalisation des offres comme facteur clé de succès .
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13 000. C'est ni plus ni moins que le nombre de chercheurs, développeurs et consultants déployés par IBM dans son réseau mondial de centres d'expertise PLM (Product Lifecycle Management).

Déclaré source d'intérêt stratégique (et de revenus) pour IBM - notamment depuis son accord de distribution de janvier 2006 avec l'hexagonal Dassault Systèmes - le PLM attise les convoitises d'acteurs généralistes du progiciel et non plus seulement des pure players du secteur.

Une fois n'est pas coutume, le couple infernal Oracle/SAP fait parler la poudre. L'un à grand coups de rachats (lire l'article du 18/05/2007 : Oracle croque Agile Software pour 495 millions de dollars), l'autre en annonçant une stratégie de croissance ambitieuse à trois ans (réduction des délais de mise sur le marché des solutions, rénovation des interfaces…).

"Les offreurs sont aujourd'hui capables de fournir une solution complète aux industriels, de la conception du produit en collaboration avec l'écosystème à la conception numérique de l'usine afin d'optimiser les chaînes de production en passant par la simulation du comportement du produit dans son environnement", fait savoir Eric Ménard, consultant senior au sein du cabinet Pierre Audoin Consultants.

Pour 2007, le cabinet CIMdata s'attend à ce que la croissance du marché du PLM augmente de 10,4%, perçant le plafond des 20 milliards de dollars de revenus. Un marché qui pourrait même atteindre les 30 milliards de dollars d'ici à 2011. C'est dire si les enjeux sont à la hauteur des ambitions des (très) nombreux acteurs du secteur.

"Le marché français compte une cinquantaine d'éditeurs spécialisés" (Guy Forax- FPDMUG)

Car outre les éditeurs de PGI et les acteurs historiques du marché (PTC, Siemens/UGS Dassault Systèmes, Autodesk…), la fenêtre de tir pour les éditeurs de taille plus modeste apparaît loin d'être aussi réduite qu'il n'y paraît.

"Contrairement à d'autres secteurs, dans le PLM on ne voit pas émerger de nouveaux acteurs, et la concentration a surtout lieu entre acteurs généralistes. Sur le marché français notamment, il existe une cinquantaine d'éditeurs de plus petite envergure qui se différencient en se positionnant sur un segment de marché spécifique du PLM", indique Guy Forax, Secrétaire du FPDMUG, association d'utilisateurs des solutions de PLM/SGDT.

Le PLM recouvre en effet de multiples réalités : des outils de conception mécanique (CAO) à ceux de travail collaboratif et de gestion des données produits (PDM) en passant par la simulation, l'analyse et les logiciels de calculs (MCAE/IAO) ou encore les applications de fabrication (CAM/FAO).

"Les segments les plus dynamiques sont l'usine numérique parce que l'équipement est faible et de nouveaux secteurs s'ouvrent pour ces produits", note Eric Ménard.

"Les généralistes ne répondent pas toujours au niveau de granularité attendu" (Eric Ménard - PAC)

Et Guy Forax de préciser de son côté : "les éditeurs peuvent avoir un intérêt à ne pas embrasser tout le spectre du PLM mais au contraire à se spécialiser dans un sous-segment de marché comme la gestion des spécifications, des configurations, des portefeuilles de produits ou encore de la gestion du changement".

La spécialisation se retrouve également dans la verticalisation des offres des éditeurs généralistes (secteur de l'habillement et du textile, industrie pharmaceutique et médicale…) qui répondent à une demande forte de la part des entreprises recherchant davantage de personnalisation.

Dassault Systèmes l'a notamment compris en consolidant de façon cyclique sa position concurrentielle par des rachats ciblés, comme celui d'Abaqus en 2005 ou de MatrixOne un an plus tard (lire l'article du 03/03/2006 : Dassault Systèmes croque MatrixOne pour 408 millions de dollars).

 
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"Les pure players ont toujours une carte à jouer sur le marché si ils se focalisent sur un secteur ou une fonctionnalités car une granularité est demandée sur laquelle les généralistes ne sont pas toujours capables de répondre", conclut cependant Eric Ménard.

 


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