La saga judiciaire IBM / SCO au
cours des années 2000 n'aura pas seulement secoué le monde de l'Open Source. Elle
aura fait trembler le secteur IT tout entier, avant d'aboutir, fin 2007, à
un épilogue des plus pathétiques.
Anciennement Caldera, la firme SCO Group
accuse un beau jour de mars 2003 IBM de s'être appropriée de façon illicite la
technologie Unix - dont il revendique la propriété - pour l'intégrer à ses propres
applications pour systèmes GNU/Linux. Réclamant dans un premier temps 1 milliard
de dollars de dommages et intérêts, sa prétention gonfle rapidement
en trois mois pour atteindre les 3 milliards de dollars.
Contre-attaqué
par IBM en août 2003 devant le tribunal fédéral de l'Utah et soulevant un tollé
sans précédent dans le monde informatique (de la Free Software Foundation à Novell,
en passant par ses propres employés), SCO se retrouve vite en très mauvaise
posture (condamnation en septembre 2003 pour diffamation, baisse de 50% de
son chiffre d'affaires sur 2004
).
Réclamant désormais 5 milliards de dollars
à IBM, la société joue son va-tout en juillet 2004 en détaillant ses plaintes
relatives au fait qu'une partie de son code inclus dans le format d'exécutable
et de liaison UNIX, du système de fichier JFS ou encore d'init, est contenu de
manière illégale dans le noyau Linux.
Mais, débouté en juillet 2006
face à IBM, et un an plus tard face à Novell, SCO devient l'ombre de lui-même
et touche le fond en se plaçant sous la protection du chapitre 11 de la loi
américaine sur les faillites. La société en est cependant récemment
sortie, ayant reçu mi-février 100 millions de dollars de la part
d'un fonds d'investissement : Stephen Norris & Co. Capital Partners. A suivre...
| Le
litige en bref | |
| Grief principal | Violation
de brevets | |
| Début
de la procédure | 2003 | |
| Fin
de la procédure | 2006 | |
| Montant des dommages
et intérêts versés | Aucun | |