AntVoice : 50 millions d'applications Facebook hébergées sur Microsoft Azure

AntVoice : 50 millions d'applications Facebook hébergées sur Microsoft Azure L'éditeur s'est doté d'un système d'information pour superviser ses applications Facebook en termes de montée en charge, mais aussi pour adapter la publicité à leur utilisation.

Lancé en janvier 2011, AntVoice est une jeune pousse française qui édite et diffuse des applications sur Facebook.

Des applications qui proposent de partager ses humeurs (par le biais d'icônes et la possibilité de rédiger des commentaires), mais aussi faire de nouvelles rencontres, ou encore lancer des défis. Le modèle économique repose sur la publicité, et une partie du contenu payant. Avec 50 millions d'applications installées, AntVoice affiche entre 3 et 4 millions d'utilisateurs actifs par mois.

Migration d'un hébergement traditionnel vers Azure

 

Hébergeant initialement ses applications chez OVH, AntVoice décide dans le courant de l'été de basculer vers Microsoft Azure. "L'hébergement sur serveurs dédiés était moins adapté à nos importantes variations d'audience" explique Alban Peltier, directeur de la société. "Nos applications bénéficient par définition d'un effet viral très fort. Elles peuvent monter jusqu'à 1 million d'utilisateurs en moins d'un mois, puis voir leur trafic revenir à un niveau proche de zéro." Autre cas de figure, des hausses de trafic, consécutives à une mise à jour (un nouveau pack d'icônes par exemple) peuvent faire passer le nombre d'utilisateurs global quotidien de 500 000 en temps normal à 800 000.

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L'application Arc en ciel du moral publiée par AntVoice. © Capture JDN

Dans ces conditions, difficile en effet pour la start-up d'envisager mettre en place un hébergement traditionnel, avec la nécessité de disposer d'une équipe de production interne à gérer (administrateur système, DBA...). "D'où le choix de la plate-forme Azure qui nous permet de nous recentrer sur notre métier de développeurs d'applications, et qui offre aussi des fonctions innovantes de montées en charge", explique Alban Peltier. Via des règles d'autoscaling, la plate-forme de Microsoft est conçue en effet pour activer automatiquement de nouvelles ressources machine ou en bande passante, en fonction de niveaux de montée en charge.

Autre raison clé : la possibilité, via Azure, de déployer les applications Facebook sur des nœuds géographiques correspondant à chaque zone ciblée (notamment Europe et Amériques), le tout sans avoir à déployer d'équipes locales. "Se déployer sur Azure est un investissement qui est amorti rapidement par l'ensemble de ces avantages et au fil des déploiements locaux, ", résume Alban Peltier.

La mise en œuvre d'un système d'information publicitaire

Concernant la délicate question de la réversibilité, le directeur d'AntVoice répond qu'elle a bien été étudiée. "Mais, nous avons souhaité que Microsoft soit moins un prestataire qu'un partenaire", explique Alban Peltier. "Nous faisons partie du programme Bizspark [par lequel l'éditeur apporte son soutien à des PME innovantes ndlr], ce qui permet une relation particulière avec Microsoft qui nous intègre dans sa réflexion technique et marketing autour d'Azure, et nous soutient dans la promotion de notre activité."

 

Le développement d'un outil "comparable" à de Google Analytics

Afin de superviser ses applications et notamment optimiser le pilotage de leur monter en charge, AntVoice a développé un outil de reporting, "comparable à Google Analytics". Nom de code : AntVoice Analytics. Reposant sur la base de données SQL Server de Microsoft, il s'articule autour d'un cube OLAP (Online Analytical Processing) pour calculer des indicateurs sur plusieurs dimensions. Exemple type de calcul permis par cette fonction : suivre le trafic d'une application (1ère dimension), sur une zone géographique donnée (2e dimension), et ce heure par heure (3e dimension). Les données issues d'AntVoice Analytics sont ensuite corrélées avec celles de la console de supervision d'Azure pour fournir les informations nécessaires aux prises de décision liées à la montée en charge.
 

Pour gérer les publicités, AntVoice a recours à Google DFP. "Du fait de notre positionnement sur Facebook, nous avons fait face à plusieurs contraintes en matière publicitaire : nos revendeurs devaient être accrédités par le réseau social et pouvoir gérer notre logique géographique, et nos partenaires régies pouvoir supporter à la fois HTTP et HTTPS", indique-t-on chez AntVoice. En aval, Google DFP est connecté à des outils de yield management (comme Rubicon ou Improve Digital) qui permettent d'arbitrer la diffusion des campagnes avancées par les régies en vue d'optimiser les revenus générés. La boucle est bouclée.