Faire monter en puissance son help desk

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Difficile d'évaluer combien peut coûter un service d'aide aux utilisateurs. Voici donc les conseils d'experts pour vous y retrouver. "Il faut à peu près 500 dossiers par mois pour occuper une personne à temps plein, le ratio étant à peu près d'un dossier généré par utilisateur et par mois", déclare Delphine Bosramier, Business Development Manager chez SCC France.

Sauf que pour des questions de vacances, de congés maladie, ou tout simplement de couverture horaire du service desk, il est généralement plus logique de prévoir un recouvrement et de mettre au moins 3 à 4 personnes, même pour un entreprise de 300 salariés.

 
Philippe Montheard
(DNV IT Global Services)
 

Ce chiffre n'est toutefois pas à prendre comme une règle écrite à appliquer quelle que soit l'entreprise. En effet, il peut arriver de traiter davantage de demandes selon le type de clients. "En moyenne, il faut tendre vers une intervention par utilisateur final et par mois. Pour le support de niveau 1,2 et 3, cela donne un ratio d'une personne pour 100 utilisateurs finaux. Ce sont des moyennes que j'ai pu constater dans les milieux de la finance et de l'assurance, qui ont des niveaux d'exigence assez variables, mais beaucoup d'applications et d'outils informatiques à gérer", commente de son coté Philippe Montheard, consultant sénior pour DNV IT Global Services.

Autre indicateur à suivre, le nombre d'appels résolus directement depuis le niveau 1. Une bonne moyenne, selon les acteurs du marché, varie entre 60 et 80 %. D'où l'importance d'avoir défini des processus, car il est bien plus facile ensuite d'utiliser des indicateurs de gestion comme le nombre de tickets d'incidents reçus par mois, le nombre de déménagements de postes, d'installations, le pourcentage d'appels décrochés en 1 heure, le pourcentage d'incidents résolus en 1 heure...

Mais le coût d'entrée n'est pas forcément accessible à tous. "Un coût moyen d'investissement pour mettre en place un service desk : c'est environ 4 personnes à temps plein pendant 6 mois pour référencer les processus, définir des SLA en accord avec le client, mettre en place la solution et reprendre les bonnes pratiques du client pour s'assurer de leur respect. Ces chiffres là concernent une entreprise de 1 200 utilisateurs finaux", note Philippe Montheard.

 
Exemple de tableau de bord sous IWS d'Isilog
 

Enfin, autre chiffre à garder à l'esprit. Un incident résolu à partir du niveau 1 limite les coûts pour l'entreprise. Remonter au niveau 2, puis au niveau 3, coûte en moyenne 5 à 7 plus cher aux entreprises, du fait du temps nécessaire à la réappropriation du problème, puis éventuellement à l'intervention à distance ou sur place. Plus les pannes principales seront connues, documentées et prévenues à l'avance, moins l'entreprise aura à payer pour son exploitation informatique.

Le coût moyen d'un incident, mais aussi d'une maintenance étendue le soir ou de nuit permettra ensuite à la direction informatique de refacturer en interne le service desk aux directions métiers. Un véritable outil de communication, de suivi mais aussi d'amélioration continue de ses relations avec les utilisateurs. D'où l'intérêt également de présenter une partie de ses chiffres au moins en comité de direction, sachant que la valeur de la direction informatique est systématiquement rattachée à la bonne marche au quotidien du poste de travail, même si celle-ci ne concerne finalement que de loin la partie DSI.

Les indicateurs vont également servir, en étant rattaché à des logiciels de gestion de parc ou d'inventaire, à détecter l'origine d'incidents. Si un modèle de routeur pose particulièrement problème, un type de fabricant de PC ou d'imprimantes, un logiciel (depuis sa montée de version ?), ou tout simplement si une catégorie d'utilisateurs remonte plus d'incidents que la moyenne, cela signifie sans doute que des projets d'amélioration peuvent être envisagés pour y remédier.



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