Popsink lève 3 millions d'euros pour son outil d'intégration de la donnée
Editeur d'un outil d'intégration de données, le parisien Popsink boucle sa deuxième levée de fonds. A hauteur de 3 millions d'euros, elle est menée par IRIS, avec la participation de XAnge, Seedcamp, Irregular Expressions et plusieurs business angels. La société avait conclu un premier tour de table de 1,8 millions d'euros en 2022.
Fondée en 2021, Popsink articule son offre autour d'une application de réplication de données en temps réel. Une application qui, en amont, est taillée pour aller puiser l'information dans les nombreux anciens systèmes encore en production au sein des entreprises : AS400, bases de données IBM DB2, Oracle... En aval, elle injecte ces données dans les data platform de nouvelle génération, qu'elles soient SQL ou NoSQL. Sur ce plan, Popsink est notamment compatible avec Snowflake, Databricks ou encore Apache Iceberg. L'intégration peut se faire de l'on-premise au cloud public, et réciproquement.
"Toutes les entreprises veulent des fondations prêtes pour l'IA et le temps réel. Mais sans accès sûr et fiable aux données de leurs systèmes critiques, en particulier les plus anciens, toute la chaîne s'écroule. 70% des data sont encore stockées sur des environnements historiques internalisés. Popsink est le pont invisible entre le cœur opérationnel et la couche d'intelligence des entreprises", estime Benjamin Djidi, cofondateur et CEO de Popsink.
La principale valeur ajoutée de la jeune pousse ? Son application va glaner les données directement au sein du journal transactionnel des anciens systèmes. Elle passe outre le processus d'ETL (pour extract transform and load), par définition beaucoup plus lourd et coûteux en ressources mémoires. Résultat : chaque transaction est extraite et répliquée au fil de l'eau de manière sûre et robuste, sans impact sur le système de production source et avec la capacité en parallèle de traiter de très forte volumétrie.
"En fonction de notre courbe de croissance outre-Atlantique, nous pourrions envisager à terme d'ouvrir une implantation sur place"
"Déplacer la donnée en temps réel présente évidemment un avantage pour les opérationnels qui bénéficient d'une information à jour", commente Benjamin Djidi. En parallèle, Popsink gère l'intégration des données tout en minimisant les risques de perte de performance ou de sécurité pour les systèmes sources. Au lieu de copier la data via des requêtes SQL, la solution se contente de capturer et reproduire chaque transaction.
Pour l'heure, Popsink recrute ses clients dans le secteur de l'assurance qui représente son core business, mais aussi dans celui de la logistique. Il s'agit à la fois de grands groupes et d'entreprises de taille intermédiaire. Parmi ses principales références en France figurent Blablacar ou AssoConnect.
Fort de sa levée de fonds, Popsink entend optimiser la gestion des applications déjà présentes dans son offre, notamment en termes de performance. Autre objectif de la start-up : étendre le nombre de technologies intégrées à son outil. "L'une de nos priorités est aussi de rendre le déploiement le plus simple et le plus flexible possible", ajoute Benjamin Djidi.
Côté business, l'entreprise compte renforcer sa présence commerciale sur ses trois principaux marchés clés que sont la France, l'Allemagne et l'Amérique du Nord. "En fonction de notre courbe de croissance outre-Atlantique, nous pourrions envisager à terme d'ouvrir une implantation sur place", confie Benjamin Djidi. Pour l'heure, Popsink réalise la majeure partie de son chiffre d'affaires en Europe tout en affichant déjà une forte croissance aux Etats-Unis, et ce malgré la concurrence de géants américains comme Qlik ou Fivetran.