Bourse : l'Asie suit Wall Street en déclin, l'Europe démarre en légère hausse
La situation économique américaine continue d'affecter les places boursières mondiales, mais l'Europe semble en léger recul face à cette tendance baissière.
Les marchés financiers mondiaux sont en proie à une forte instabilité. Après une semaine noire pour Wall Street, les bourses asiatiques subissent à leur tour les conséquences des mauvais chiffres économiques américains, tandis que les Bourses européennes ont ouvert en hausse ce lundi matin. L'impact des politiques monétaires à venir et des indicateurs macroéconomiques, comme l'inflation en Chine et la hausse du yen au Japon, renforcent les incertitudes sur les perspectives économiques globales.
Le choc des marchés américains impacte l'Asie et l'Europe
Les marchés asiatiques et européens ont été fortement influencés par la chute de Wall Street, exacerbée par les inquiétudes sur la croissance américaine. Le S&P 500 et le Nasdaq ont tous deux enregistré leur pire semaine depuis plus d'un an, avec des baisses respectives de 4,3% et 5,8%.
Les données économiques, notamment celles sur l'emploi aux États-Unis, ont déçu les investisseurs, contribuant à cet effondrement. Selon Bruno Cavalier, économiste chez Oddo BHF cité par Les Échos, l'économie américaine semble être à un point de bascule. "Si le marché du travail craque, la consommation suivra".
En Asie, le Nikkei a ouvert en baisse de 2,43% avant de limiter ses pertes à 1,84%, tandis que les Bourses de Hong Kong et Shanghai ont également reculé de 1,53% et 0,8%, respectivement.
Toutefois, ce lundi matin, les Bourses européennes ont ouvert en hausse, avec Paris gagnant +0,33%, Londres +0,57%, et Francfort +0,42%, offrant un léger répit aux investisseurs européens après une semaine difficile.
Les chiffres de l'emploi aux États-Unis, qui sont ressortis à 142 000 postes créés en août contre les 175 000 attendus, ont ravivé les craintes sur la solidité de la reprise économique.
L'impact des politiques monétaires sur les marchés mondiaux
La baisse prévue des taux directeurs par la Réserve fédérale américaine (Fed) et la Banque centrale européenne (BCE) pèse également sur les marchés. La BCE est attendue pour une nouvelle baisse de 25 points de base cette semaine, tandis que la Fed devrait suivre avec une première réduction de son taux depuis 2020. Cette anticipation a contribué à un mouvement massif de vente d'actions, notamment dans les secteurs technologiques et de l'exportation.
Christopher Waller, membre du conseil des gouverneurs de la Fed, a confirmé que "le temps est venu" pour une baisse des taux. Cependant, il a précisé que l'ampleur et le rythme de cette réduction restent à déterminer, alimentant l'incertitude sur les marchés.
Les taux obligataires ont aussi chuté, avec les rendements des bons du Trésor américain à 2 ans tombant à 3,65%, leur plus bas niveau depuis septembre 2022.
L'inflation en Chine et la faiblesse du yen accentuent les inquiétudes
En Chine, l'inflation a déçu avec une hausse de 0,6% des prix à la consommation, en dessous des prévisions de 0,7%, marquant une faiblesse de la demande intérieure. Le Hang Seng de Hong Kong a touché son plus bas niveau en un mois à 17 261,89 points, en baisse de 1,53%, tandis que l'indice composite de Shanghai a reculé à 2 743,81 points.
De plus, la montée soudaine du yen a pénalisé les actions japonaises liées à l'exportation, notamment dans le secteur automobile, avec des baisses de 4,76% pour Toyota, 3,27% pour Nissan, et 3,33% pour Honda. L'incertitude entourant l'économie américaine continue d'influencer négativement les marchés asiatiques.