Les impayés de loyers atteignent un pic et ne concernent pas que les plus modestes
Depuis quelques années, les agents immobiliers notent une hausse des impayés de loyers, selon les données collectées par BFMTV. Même si les mauvais payeurs restent minoritaires, leur nombre semble avoir augmenté depuis la crise sanitaire de 2020 et la flambée des prix qui a suivi. Pourtant, le phénomène ne concerne pas que les foyers les plus précaires.
Pour l'agence Orpi, sur 140.000 biens mis en location, les impayés, qui sont comptabilisés au bout d'un mois de retard de paiement, concernent désormais 3% des baux. En 2020, leurs part était plutôt de 2%. Le gestionnaire en ligne Imodirect constate des écarts encore plus criants : avant le Covid et la crise inflationniste, moins d'1% des locataires des grandes villes françaises dépassaient le mois de retard de paiement. Désormais, ils sont 3,5%. Dans le reste du territoire, la part est passée de 1,25 à 4%.
Un pic atteint ?
A noter toutefois que la plupart de ces manquements sont réglés à l'amiable avec les locataires : chez Orpi, seuls 10% des impayés donnent lieu à des procédures judiciaires, soit 0,3% des baux. De plus, les professionnels interrogés par la chaîne d'information pensent que le phénomène a atteint son pic et que les impayés tendent à nouveau à diminuer.
Si cette hausse des impayés semble avoir été corrélée à la forte inflation connue par le pays depuis 2021, un gestionnaire note que les mauvais payeurs "ne sont pas forcément les locataires les plus modestes", bien au contraire. Ils "ont souvent un trait commun : la connaissance du droit", affirme ce professionnel, qui cite par exemple "les commissaires de justice, les avocats, les notaires et parfois même les agents immobiliers".