Bourse : Tokyo, Wall Street et l'Europe en repli sous la pression des technologies et du luxe
Entre la chute des semiconducteurs en Asie et les reculs du secteur du luxe en Europe, les marchés mondiaux font face à une session difficile, marquée par la nervosité des investisseurs.
Les marchés internationaux traversent une phase difficile. Que ce soit en Asie, en Europe ou aux États-Unis, les indices boursiers sont en baisse. À la source de ces turbulences : les secteurs des technologies et du luxe, frappés de plein fouet par des résultats décevants et une demande en berne. Alors que la session d'hier a déjà été marquée par des reculs significatifs, la tendance se confirme ce matin, laissant les investisseurs dans l'incertitude face aux perspectives économiques mondiales.
Les marchés asiatiques impactés par la chute des semi-conducteurs
En Asie, les bourses ont ouvert dans le rouge, emportées par la chute du secteur des semi-conducteurs. À Tokyo, l'indice Nikkei a reculé de 1,94%, passant sous la barre des 39.200 points.
Cette baisse est directement liée à la mauvaise performance des fabricants de puces, suite aux nouvelles concernant ASML. Le géant néerlandais, fournisseur clé de l'industrie des semi-conducteurs, a révisé à la baisse ses objectifs pour 2025, entrainant une onde de choc à travers le secteur.
Dans le sillage de ces annonces, des entreprises comme Advantest et Renesas ont vu leurs actions chuter respectivement de 3% et 4,48%. De plus, l'incertitude grandit autour de l'impact des nouvelles restrictions américaines sur l'exportation de puces avancées vers la Chine, renforçant la nervosité des investisseurs d'après Le Figaro.
Wall Street : les semiconducteurs et l'énergie en déclin
De l'autre côté du Pacifique, Wall Street n'a pas été épargnée. Après des records atteints en début de semaine, la Bourse de New York a clôturé hier en nette baisse. Le Nasdaq, en particulier, a perdu 1,01%, pénalisé par le recul des actions Nvidia et AMD, elles aussi affectées par les perspectives moroses du secteur des puces.
L'indice Dow Jones a également lâché 0,75%, en raison du repli du secteur de l'énergie. Les cours du pétrole ont chuté de plus de 4%, freinés par une demande anticipée en baisse dans un contexte géopolitique incertain.
En outre, la perspective d'une nouvelle baisse des taux directeurs par la Réserve fédérale n'a pas suffi à apaiser les craintes, même si certains indicateurs économiques, comme les ventes au détail, ont rassuré sur la santé de l'économie américaine.
L'Europe plombée par le luxe et les résultats d'entreprises
En Europe, la tendance est similaire. Ce matin, le CAC 40 a ouvert en baisse de 1% selon Bourse Direct, principalement à cause de la chute du secteur du luxe. LVMH, leader du secteur, a vu ses actions dégringoler de 6,8% après avoir publié des résultats décevants pour le troisième trimestre. Cette baisse a été suivie par Kering et Hermès, qui ont également souffert de la faible demande asiatique, notamment en Chine.
Parallèlement, les perspectives des entreprises européennes sont ternies par les avertissements de plusieurs acteurs importants. Ipsos, Eramet et Rexel ont tous révisé leurs prévisions de croissance pour l'année 2024, citant une demande insuffisante dans leurs secteurs respectifs. Cela a aggravé les inquiétudes des investisseurs, qui scrutent désormais la prochaine réunion de la Banque centrale européenne (BCE) pour y trouver des signaux sur l'évolution de la politique monétaire.
Des perspectives économiques sous surveillance
Alors que les marchés digèrent ces nouvelles peu encourageantes, les regards se tournent vers les prochaines annonces économiques. En Chine, les chiffres trimestriels du PIB, attendus vendredi, pourraient avoir un impact majeur sur les places boursières mondiales, étant donné le poids de la deuxième économie mondiale dans la demande globale.
De leur côté, les investisseurs européens attendent les décisions de la BCE, dont les commentaires sur la croissance économique pourraient influencer les tendances à court terme.
Aux États-Unis, la saison des résultats trimestriels continue de rythmer les marchés, avec des géants comme Bank of America et Citigroup au centre de l'attention. Ces résultats, associés aux données sur la production industrielle, fourniront des indices supplémentaires sur la trajectoire de l'économie américaine dans les mois à venir.