L'inflation en France au plus bas depuis 2020
Les prix à la consommation ont progressé de 0,7% sur un an en mai 2025, selon l'estimation provisoire publiée par l'Insee. Il s'agit du plus bas niveau depuis décembre 2020.
Baisse marquée de l'énergie et ralentissement des services
Selon l'Insee, relayé par Les Echos, le recul de l'inflation est porté par une diminution prolongée des prix de l'énergie, combinée à un ralentissement des hausses dans les services. Sur un an, les prix de l'énergie reculent de 8,1%, après une baisse de 7,8% en avril. Il s'agit du quatrième mois consécutif de baisse, alimentée principalement par les produits pétroliers et le gaz.
Les prix des services augmentent de 2,1% en rythme annuel, contre 2,4% le mois précédent. Cette modération est attribuée à la baisse des coûts dans les transports ainsi qu'à un recul plus marqué des prix des communications.
Sur un mois, l'indice des prix à la consommation baisse de 0,1%, après une hausse de 0,6% en avril. L'indice harmonisé selon les normes européennes (IPCH) enregistre une progression de 0,6% sur un an, contre 0,9% en avril. En données mensuelles, il recule de 0,2%, après une hausse de 0,7%.
Les prévisions du gouvernement pour l'ensemble de l'année 2025 tablent sur une inflation moyenne de 1,4%. Les enquêtes de conjoncture indiquent toutefois que les ménages restent prudents dans leurs anticipations, en dépit du ralentissement observé depuis février.
Alimentation en hausse, stabilité sur les autres produits
En parallèle, les prix de l'alimentation poursuivent leur progression. Ils augmentent de 1,3% sur un an, après 1,2% en avril. Les produits frais enregistrent une hausse plus forte de 1,7%. Ce poste de dépense reste l'un des plus sensibles pour les consommateurs.
Les prix des produits manufacturés restent stables, avec un recul annuel de 0,2%, identique au mois précédent. Le prix du tabac n'évolue pas non plus, avec une inflation annuelle stable à 4,1%.
Les chiffres définitifs de l'Insee sont attendus pour le 13 juin. En attendant, ces données provisoires confirment une inflation sous les 1%, un niveau inédit depuis plus de quatre ans, mais dont les effets concrets varient selon les catégories de dépenses.