OpenAI s'associe à Broadcom pour concevoir ses futures puces d'inférence
OpenAI poursuit sa stratégie d'expansion industrielle avec la signature d'un accord majeur avec Broadcom. L'objectif : concevoir des puces d'IA taillées pour les besoins de l'inférence à grande échelle. Cette démarche marque une nouvelle étape dans la construction des infrastructures nécessaires au déploiement de ses modèles.
Une collaboration technique orientée vers l'inférence
Le partenariat prévoit la livraison de puces d'une puissance totale de 10 gigawatts. "OpenAI concevra les accélérateurs et les systèmes, qui seront développés et déployés en partenariat avec Broadcom", ont annoncé les deux entreprises dans un communiqué commun, cité par BFM Bourse. Le lancement opérationnel est prévu au second semestre 2026, avec une finalisation en 2029.
Ce type de puces, différentes des GPU traditionnels, sont des circuits intégrés pour des tâches spécifiques (ASIC), mieux adaptés à l'inférence, c'est-à-dire à la phase où les modèles d'intelligence artificielle sont utilisés à grande échelle. Les XPU de Broadcom, bien que moins polyvalents que les GPU de Nvidia, permettent un déploiement optimisé dans des environnements à très haute densité énergétique.
Le contrat ne fait l'objet d'aucune communication chiffrée officielle, mais selon une estimation d'UBS relayée par BFM Bourse, un gigawatt de capacité pourrait représenter environ 50 milliards de dollars d'investissement. A ce titre, l'accord entre OpenAI et Broadcom serait potentiellement valorisé à hauteur de 500 milliards de dollars, même si toutes les dépenses ne sont pas exclusivement dédiées aux puces.
Une dynamique financière et industrielle sous tension
A la suite de cette annonce, l'action Broadcom s'est envolée de 9,4 % à l'ouverture de Wall Street. Cette réaction positive des marchés s'inscrit dans une série d'accords stratégiques majeurs conclus par OpenAI au cours des dernières semaines : 6 gigawatts avec AMD, 100 milliards de dollars d'investissement par Nvidia, et un autre partenariat estimé à 300 milliards avec Oracle.
Cependant, certains analystes s'inquiètent d'une forme de circularité dans le financement de ces projets. Selon Bespoke Investment Group, cité par CNBC, "si Nvidia doit fournir les capitaux qui constituent ses revenus afin de maintenir sa croissance, l'ensemble de l'écosystème pourrait devenir non viable".
Malgré cette tension latente, OpenAI continue de déployer une stratégie d'infrastructure à très grande échelle. Pour son PDG Sam Altman, "la construction des infrastructures IA constitue le plus grand projet industriel de l'histoire de l'humanité", une déclaration relayée par Le Figaro qui donne le ton sur les ambitions de la start-up.