"Nous allons gagner" : Kamala Harris lance sa campagne et étrille Donald Trump
Pas une minute à perdre pour Kamala Harris. Au lendemain du retrait de Joe Biden de la présidentielle américaine 2024, sa vice-présidente a prononcé lundi soir son premier discours en tant que candidate des démocrates. Si son investiture ne sera officialisée qu'à la mi-août, lors de la convention du parti à Chicago, on voit mal comment elle pourrait lui échapper : l'ancienne procureure a déjà reçu le soutien de suffisamment de délégués du parti pour s'assurer d'être nominée en remplacement du président sortant.
Pour cette première prise de parole, la vice-présidente s'est dite "fière d'avoir acquis le large soutien nécessaire pour devenir la candidate du parti". "Je sais que [...] nous sommes habités de tant de sentiments mitigés" après le retrait de Joe Biden, a-t-elle déclaré, comparant la campagne présidentielle à des "montagnes russes". Mais elle s'est voulue confiante et déterminée, martelant : "Nous allons gagner."
Kamala Harris n'a pas manqué de désigner son principal cheval de bataille dans cette campagne : le droit à l'avortement, mis à mal par une décision de la Cour suprême des Etats-Unis en juin 2022. "Nous allons nous battre pour le droit à disposer de son corps, en sachant très bien que si Trump en a l'occasion, il promulguera une interdiction de l'avortement dans tous les Etats", a-t-elle affirmé.
La presque candidate démocrate n'a pas retenu ses attaques contre son adversaire républicain : "Je vois quel genre de personne est Donald Trump", a-t-elle lancé, avant de le qualifier de "prédateur" et "d'escroc". Une réponse à la hauteur des assauts de l'ancien président, qui s'en était pris avec virulence à Kamala Harris deux jours plus tôt en meeting, se moquant de son "rire" et répétant qu'elle était "folle".