Que contient le "pacte d'action" présenté par Gabriel Attal ?
Six axes et une quarantaine de propositions. Ce mardi matin, Gabriel Attal est sorti de son rôle de Premier ministre démissionnaire pour prendre celui de président du groupe Ensemble pour la République à l'Assemblée nationale. Devant les députés macronistes, le nouveau patron a détaillé le contenu d'un "pacte d'action" élaboré avec ses deux vice-présidents, Marc Ferracci et Stéphanie Rist. Un document qui doit "contribuer à la réflexion avec les futurs partenaires d'un pacte législatif commun".
Espoir de coalition oblige, ce "pacte d'action" donne des gages à la gauche comme à la droite, tout en assumant de poursuivre l'agenda macroniste prévu avant la dissolution. On y retrouve par exemple le projet de congé de naissance, pensé pour remplacer le congé parental, ou encore le versement des aides sociales à la source.
"Responsabilité budgétaire", politique pénale, dérèglement climatique
Principaux appels de phare à la Droite républicaine : l'affirmation d'un principe de "responsabilité budgétaire" et la réflexion sur un "durcissement de la politique pénale", en particulier en direction des mineurs. Deux points qui répondent ouvertement au "pacte législatif" présenté la semaine dernière par Laurent Wauquiez. Gabriel Attal a également défendu une révision des cotisations et exonérations sociales dans le but de rapprocher le salaire net du salaire brut.
Soucieux d''équilibrer la balance, le "pacte d'action" d'Attal envoie aussi des signaux à la gauche, en affirmant notamment une "lutte indispensable contre le dérèglement climatique". Sur le sujet, le document promet l'extension du dispositif de leasing pour favoriser l'accès aux voitures électriques, projette une refonde de MaPrimeRenov et remet sur la table le projet de taxation des rachats d'action et des surprofits des énergéticien. Il propose encore la tenue d'"une conférence sociale sur les salaires et le partage de la valeur".
Services publics et démocratie
Le pacte macroniste appelle également à "des services publics plus forts" et formule quelques objectifs pour l'école : un plan intitulé "Stratége Pisa 2030" visant à rehausser le niveau scolaire, ou encore le déploiement "de nouveaux efforts pour soutenir l'attractivité du métier d'enseignant".
Il s'engage enfin à renforcer la démocratie, proposant l'organisation d'un référendum par an, ainsi que la formation d'une commission transpartisane chargée de réfléchir à l'avenir des institutions. Autre nouveauté proposée par les macronistes : la possibilité pour le contribuable de "flécher" une partie de ses impôts sur le revenu vers une mission du budget de l'Etat.