Cazeneuve, Bertrand… Quels sont les noms cités pour Matignon ?
Après la "trêve olympique", Emmanuel Macron est pressé de toutes parts pour nommer un nouveau chef de gouvernement. Voici les principales hypothèses mises sur la table.
Cela fera bientôt un mois qu'Emmanuel Macron a accepté la démission du gouvernement de Gabriel Attal. Le président de la République avait demandé à ses ministres démissionnaires de continuer de gérer les affaires courantes le temps des Jeux olympiques, appelant ses adversaires à un "trêve politique". Mais à présent que les Jeux sont clos, la nomination du successeur de Gabriel Attal se fait de nouveau pressante. Déjà, plusieurs noms circulent.
Celui de Xavier Bertrand est le plus omniprésent. Le président des Hauts-de-France, revenu dans les rangs de LR en 2022, incarne un profil susceptible de faire le pont entre les macronistes et les troupes de Laurent Wauquiez. D'autant que contrairement à ce dernier, Xavier Bertrand n'a pas fermé la porte à un gouvernement de coalition.
"Il nous faut un gouvernement d'urgence, avec les Républicains, les indépendants, les différents partis de M. Macron et peut-être aussi des hommes et des femmes de bonne volonté qui veulent clairement que notre pays ne soit pas bloqué, paralysé à l'Assemblée", déclarait Xavier Bertrand sur France 2 avant les Jeux olympiques. Ces dernières semaines, plusieurs personnalités du camp présidentiel ont eu des mots positifs pour l'ancien maire de Saint-Quentin : Gérald Darmanin a encore vanté ses "grandes qualités" ce mardi dans les colonnes du Figaro.
Cazeneuve plutôt que Castets
A moins qu'Emmanuel Macron ne se résolve à choisir une figure issue de la gauche, en réponse à la victoire du Nouveau Front Populaire aux législatives. Si le chef de l'Etat semble avoir balayé l'hypothèse de Lucie Castets, candidate à Matignon désignée par le NFP, le nom d'un ancien socialiste se murmure : Bernard Cazeneuve, qui fut brièvement Premier ministre sous François Hollande. Le profil de Cazeneuve pourrait séduire l'Elysée en raison de son expérience, mais surtout de ses distances prises à maintes reprises avec La France insoumise.
Interrogé lundi 5 août, l'ancien ministre socialiste a ouvert la porte à un retour à Matignon, déclarant sur LCI : "Je n'ai jamais refusé de mettre de la sagesse là où il y a de la déraison. S'il faut le faire de façon collective, je serai toujours prêt." Mais pourra-t-il véritablement rassembler la gauche et la droite au Parlement ?
D'autres hypothèses mineures circulent. Début août, la ministre démissionnaire Aurore Bergé évoquait les noms de Michel Barnier et de Gérard Larcher. Si le président du Sénat a déjà écarté cette possibilité, l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy et de Jacques Chirac a un profil plus convaincant, étant proche de Laurent Wauquiez tout en étant moins clivant. Emmanuel Macron fera-t-il porter son choix sur un de ces noms ou décidera-t-il, comme c'est son habitude, de surprendre tout le monde en nommant un outsider ? Le suspense pourrait être levé dès la fin de la semaine.