Pas de nouveau Premier ministre avant la rentrée ?
Emmanuel Macron avait d'abord repoussé la nomination d'un nouveau Premier ministre à la "mi-août". Finalement, il pourrait même attendre début septembre.
Le chef d'Etat avait dit "pas avant la mi-août". Quelques jours avant le début des Jeux olympiques, Emmanuel Macron avait appelé à une "trêve politique" et reporté la nomination d'un nouveau Premier ministre à une date ultérieure. A présent que les Jeux sont clos, ses adversaires attendent sa décision de pied ferme, alors que le gouvernement de Gabriel Attal est démissionnaire depuis près d'un mois. Combien de temps le président va-t-il encore temporiser ?
La date du 15 août avait d'abord été avancée par Le Parisien pour la nomination du nouveau locataire de Matignon. Des membres du camp présidentiel avaient ensuite évoqué la semaine du 19 août auprès de Franceinfo. Mais l'attente pourrait finalement être encore plus longue : selon le patron des sénateurs macronistes, François Patriat, une nomination la semaine prochaine "parait difficile". "Je verrais plutôt début septembre ou vraiment à la fin du mois" d'août, confie-t-il ce mercredi à Franceinfo.
Les "vraies discussions" ont commencé "ces derniers jours"
Qu'attend Emmanuel Macron ? A en croire les courriers envoyés par les cadres du camp présidentiel à l'opposition depuis le début de la semaine, le chef de l'Etat mise encore sur une large coalition allant des socio-démocrates à la droite républicaine : mardi, Gabriel Attal a adressé à cinq chefs de groupe de l'Assemblée son "pacte d'action". Le même pacte a été expédié aux chefs des partis d'opposition, RN et LFI exclus.
Les "vraies discussions" ont commencé "ces derniers jours", affirme ainsi François Patriat : "Je crois que le chef de l'Etat consulte beaucoup, que les gens se parlent entre les mouvements, entre les partis. Je crois qu'il y a un dialogue qui est instauré." Pour l'heure, c'est à gauche que le projet de grande coalition bloque : les partenaires du Nouveau Front Populaire, arrivés en tête des législatives, refusent de se désolidariser de La France insoumise pour travailler avec la droite.
L'échéance du vote du budget
Légalement, rien ne contraint Emmanuel Macron à nommer rapidement un Premier ministre. Mais comme le rappelle François Patriat, l'arrivée du vote du budget 2025 au Parlement est une "échéance incontournable" : le texte doit être présenté à l'Assemblée nationale au plus tard le 1er octobre. "Donc il faut que le gouvernement soit fait en amont", admet le sénateur.
Reste à savoir combien de temps ce nouveau gouvernement aura pour s'approprier le projet de loi de finances, pour l'heure préparé par les ministres démissionnaires de Gabriel Attal.