L'UE veut imposer jusqu'à 36% de taxes sur les voitures électriques chinoises
La Commission européenne a annoncé mardi son intention de taxer lourdement les importations de voitures électriques chinoises pour les cinq ans à venir, avec des droits de douanes pouvant aller jusqu'à 36% pour certains constructeurs automobiles. Ces nouvelles taxes viendront remplacer les mesures provisoires prises le 5 juillet. Elles s'ajouteront par ailleurs aux taxes de 10% déjà en vigueur sur les véhicules chinois à l'entrée du marché européen.
En pleine transition du moteur thermique à la batterie électrique, l'industrie automobile européenne subit de plein fouet la concurrence de la Chine, qui a pris une bonne longueur d'avance dans le domaine. Décrétés pour endiguer cette concurrence, les nouveaux droits de douane devraient entrer en vigueur fin octobre, à moins que le projet ne rencontre l'opposition d'une majorité qualifiée d'Etats-membres (15 Etats représentant 65% de la population de l'UE). La Commission européenne indique toutefois qu'elle reste "ouverte" à des propositions alternatives émanant de Pékin.
Une taxe sur les voitures Tesla fabriquées en Chine est envisagée
Dans le détail, la Commission européenne propose des taxes dont les taux varient d'un constructeur automobile à l'autre : alors que BYD se verra par exemple taxer à hauteur de 17%, SAIC subira une taxation de 36,3%. Ces différents niveaux ont été décidés après négociations avec les constructeurs, affirme un responsable européen à l'AFP. Par ailleurs, l'institution européenne dit envisager une taxe de 9% sur l'importation des véhicules de la marque américaine Tesla fabriqués en Chine.
A l'annonce de ces mesures, la Chambre de commerce chinoise dans l'UE a immédiatement exprimé "son profond mécontentement et sa ferme opposition à l'approche protectionniste de la Commission européenne", avant de mettre en garde contre une "exacerbation des tensions commerciales" entre l'Europe et la Chine.