Michel Barnier ouvre les consultations avec le centre et la droite pour former son gouvernement
Michel Barnier doit désormais composer son gouvernement. Avec des délais restreints par l'arrivée prochaine du projet de loi de finances à l'Assemblée nationale, le nouveau Premier ministre n'a pas une minute à perdre pour trouver sa nouvelle équipe, qui devra cependant être approuvée par Emmanuel Macron. Les tractations se sont donc ouvertes dès ce vendredi matin à Matignon, indique BFMTV, avec un premier invité qui connait bien les lieux : Gabriel Attal, de retour en qualité de président du groupe des députés Ensemble pour la République.
Après l'ancien Premier ministre, c'est au tour des chefs de la famille politique de Michel Barnier d'être reçus rue de Varenne : le patron des députés de la Droite républicaine Laurent Wauquiez, son homologue du Sénat Bruno Retailleau, ainsi que le président LR du Sénat Gérard Larcher. Les trois hommes, qui s'étaient longuement opposés à une entrée de leur parti au gouvernement, avaient finalement donné leur bénédiction à la nomination de Michel Barnier.
Après eux, deux chefs de partis du camp présidentiel sont attendus à Matignon : Edouard Philippe pour Horizons et François Bayrou pour le MoDem. Le Premier ministre interrompra ensuite la session à la mi-journée pour se rendre à l'Elysée, où il est attendu par Emmanuel Macron.
Un déjeuner avec Braun-Pivet samedi
Dès jeudi soir, Michel Barnier s'était déjà entretenu par téléphone avec plusieurs personnalités de la droite et du centre, selon les informations de BFMTV, dont l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy. Concernant la suite de ses rendez-vous, il déjeunera samedi 7 septembre avec la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, pour discuter de la possible ouverture d'une session extraordinaire au Parlement avant octobre.
Pour l'heure, la gauche semble exclue des consultations. Emmanuel Macron défendait certes un gouvernement de coalition pouvant aller de la droite républicaine à une partie de la gauche, notamment des socialistes, mais ces derniers y ont une nouvelle fois fermé la porte ce vendredi matin, par la voix de leur patron Olivier Faure : "Aucune personnalité du PS ne rentrera dans [ce] gouvernement", a tranché celui-ci sur France Inter.