La nomination de Michel Barnier à Matignon divise les Français
Jeudi 5 septembre, Emmanuel Macron a nommé Michel Barnier au poste de Premier ministre. Selon un sondage réalisé dans la foulée par l'Ifop pour le JDD, 52% des personnes interrogées sont satisfaites de cette nomination. Un niveau de satisfaction proche de celui qu'avait suscité la nomination de Gabriel Attal en janvier dernier (53%) et supérieur à celui enregistré à l'arrivée d'Elisabeth Borne (47%).
La satisfaction vis-à-vis du choix de Michel Barnier est cependant inégale au sein de la population testée : si 65% des Français de plus de 65 ans se réjouissent de l'identité du nouveau locataire de Matignon, la proportion descend à 43% chez les 25-34 ans. Sans grande surprise, le Premier ministre de 73 ans contente ainsi 69% des retraités, mais seulement 36% des ouvriers.
65% de l'électorat de gauche insatisfait
Le choix de Michel Barnier est également très populaire chez les chefs d'entreprises (59%), mais moins chez les salariés : il ne satisfait que 47% de ceux du secteur privé et 38% de ceux du secteur public. Enfin, seuls 36% des chômeurs interrogés par l'Ifop approuvent cette nomination.
Plus globalement, Michel Barnier est plébiscité par l'électorat de la droite et par celui du camp présidentiel : 93% des sympathisants des Républicains, le parti du Premier ministre, sont satisfaits, de même que 88% des sympathisants du parti Renaissance fondé par Emmanuel Macron. A l'inverse, 65% des sympathisants de la gauche désapprouvent cette nomination.
60% le trouvent sympathique
Le nouveau Premier ministre jouit quoi qu'il en soit d'un image plutôt favorable auprès des personnes sondées : 62% le jugent compétent, 61% l'estiment ouvert au dialogue, 60% le trouvent sympathique. Un sondé sur deux le pense capable de réformer le pays. Seuls 48% le jugent proche des préoccupations des Français.
En revanche, la capacité de Michel Barnier à se maintenir face à une Assemblée nationale fracturée est sérieusement mise en doute par les personnes interrogées : 74% pensent ainsi qu'ils sera rapidement renversé par le vote d'une motion de censure au Parlement.