Assemblée nationale : deux nouveaux députés quittent le groupe Renaissance pour rejoindre Horizons
Deux nouveaux transfuges à l'Assemblée nationale. Ce lundi 9 septembre, Charlotte Parmentier Lecocq et Xavier Roseren, jusqu'alors membres du groupe Ensemble pour la République (ex-Renaissance), ont annoncé leur décision de rejoindre les rangs du groupe allié, Horizons. Des annonces qui interviennent une semaine après la déclaration officielle de candidature du patron d'Horizons, Edouard Philippe, pour la présidentielle 2027.
"Aucun lien" avec cette actualité, affirme cependant Xavier Roseren auprès de BFMTV. "Je ne renie rien des sept ans que j'ai passés dans [le groupe Renaissance] mais j'avais besoin de plus d'indépendance", indique le député de Haute-Savoie. Dans son communiqué de presse, ce dernier justifie son choix par la nécessité "de clarifier nos engagements et de mettre fin au parisianisme politique." Selon lui, Horizons est un parti "composé de nombreux élus locaux" qui "incarne une vision moins parisienne, plus décentralisée et connectée à nos besoins de terrain et à l'avenir des territoires".
"Un lien de confiance avec Edouard Philippe"
Sa collègue Charlotte Parmentier Lecocq souligne, elle aussi, "l'attachement d'Horizons à s'appuyer sur les élus locaux pour prendre en considération les spécificités des territoires". Dans son propre communiqué, elle estime par ailleurs que "lors des élections législatives, les Français ont appelé à un changement de méthode et ont envoyé un message fort de plus de justice", à la fois "au sens régalien" et au sens de "justice sociale". "J'observe qu'Horizons mène un travail approfondi sur ses enjeux, et je souhaite y apporter ma contribution", explique-t-elle.
La députée du Nord justifie enfin son choix de rejoindre Horizons par "un lien de confiance avec Edouard Philippe", dont elle salue la "droiture", la "clarté" ainsi que la "capacité à fixer le bon cap".
Charlotte Parmentier Lecocq et Xavier Roseren ne sont pas les premiers à déserter le groupe Renaissance, désormais présidé par Gabriel Attal, pour lui préférer celui de Laurent Marcangeli. En début d'année, leurs collègues Bertrand Bouyx et Pierre Henriet avaient ouvert la voie, déclenchant le courroux de celui qui était alors patron du groupe Renaissance, Sylvain Maillard. Ces deux nouveaux départs pourraient encore mettre de l'huile sur le feux entre les deux groupes alliés, alors que l'annonce de la candidature d'Edouard Philippe, en pleine crise politique, a déjà provoqué l'agacement des macronistes.