Fake news, immigration, IVG, Israël… Que retenir du premier débat Trump-Harris

Fake news, immigration, IVG, Israël… Que retenir du premier débat Trump-Harris Donald Trump et Kamala Harris se sont fait face cette nuit sur ABC pour un premier duel d'une heure et demi. Retrouvez les temps forts de la confrontation.

Après une poignée de main initiée par Kamala Harris, les deux favoris de la présidentielle américaine se sont affrontés lors d'un premier débat dans la nuit de mardi à mercredi, sur la chaîne ABC. Une candidate démocrate expressive et à l'offensive, un candidat républicain sombre et sur la défensive, interrogés par deux journalistes sur des sujets nationaux et internationaux... Voici ce qu'il faut retenir de cette confrontation.

Le sujet de l'avortement a marqué un premier point de tension : Donald Trump a assumé son soutien à l'annulation du droit à l'IVG au niveau fédéral, affirmant que "la Cour suprême avait fait preuve d'un grand courage en" supprimant l'arrêt Roe v. Wade. "Donald Trump ne devrait certainement pas dire à une femme ce qu'elle doit faire de son corps", a rétorqué Kamala Harris, qui a fait de l'IVG un des combats phares de sa campagne. Cette dernière s'est engagée à signer un projet de loi visant à rétablir un droit fédéral à avorter.

Donald Trump a pu à son tour s'exprimer sur un sujet qui lui était cher : l'immigration. Il a accusé les démocrates d'être responsables du fait que des "millions de personnes envahiss[aient]" le pays  depuis "les prisons, les établissements psychiatriques et les asiles d'aliénés". L'ancien président n'a pas hésité à relayer une fake news concernant l'Etat de l'Ohio, affirmant que des migrants y "mangent les animaux de compagnie des habitants", ce qui a suscité un rire désabusé de son adversaire.

Les deux favoris de la présidentielle se sont également opposés sur les sujets de politique internationale. Sur la guerre entre Israël et le Hamas palestinien, Kamala Harris a défendu le droit de l'Etat hébreu à se défendre, "mais la façon dont il le fait est importante", a-t-elle tempéré, avant de répéter son appel à un cessez-le-feu à Gaza, où "trop de Palestiniens innocents on été assassinés". Donald Trump l'a accusée de "détester Israël", assurant que si elle était élue, l'Etat "disparaitrait".

Sur l'Ukraine, enfin, Donald Trump s'est dit capable de mettre fin au conflit avec la Russie en quelques jours : "Je connais très bien Zelensky et Poutine. Ils me respectent, pas [Joe Biden]", a affirmé le candidat républicain. Kamala Harris s'est délecté de l'assurance de son adversaire pour affirmer qu'au contraire, "les dirigeants du monde entier se moquent de Donald Trump" :  "Il est de notoriété publique que ces dictateurs et ces autocrates souhaitent que vous redeveniez président", a-t-elle asséné, "parce qu'ils savent très bien qu'ils peuvent vous manipuler en vous flattant et en vous accordant des faveurs".