11 femmes, 16 hommes : qui sont les nouveaux commissaires européens ?
La présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen a dévoilé ce mardi la composition de son nouveau collège. Stéphane Séjourné y représentera la France.
Après d'ultimes rééquilibrages, Ursula Von der Leyen a présenté ce mardi 17 septembre les 27 membres de son nouveau collège : 11 femmes et 16 hommes, un commissaire par Etats-membres. La présidente de la Commission européenne a admis qu'il restait "encore du travail à accomplir" pour atteindre la parité et, gage de bonne volonté, a décidé d'attribuer quatre vice-présidences exécutives sur six à des femmes.
Parmi elles, l'Espagnole Teresa Ribera est nommée vice-présidente exécutive pour une transition propre, juste et compétitive. Cette spécialiste du climat vient tout droit du gouvernement socialiste de Pedro Sanchez, où elle occupait depuis 2018 le ministère de la Transition écologique. A noter aussi la nomination de l'ancienne Première ministre d'Estonie, Kaja Kallas, opposante notable à Vladimir Poutine, au poste de vice-présidente exécutive pour la politique étrangère et de sécurité.
Un important portefeuille pour Séjourné
Pour la France, Ursula Von der Leyen a retenu la seconde proposition d'Emmanuel Macron et nommé Stéphane Séjourné, après avoir rejeté la reconduction de Thierry Breton. Le ministre démissionnaire des Affaires étrangères obtient ainsi un lourd portefeuille de vice-président exécutif chargé de la prospérité et de la stratégie industrielle, commissaire chargé de l'industrie, des PME et du marché unique.
Autre choix plus polémique, celui de donner un poste de vice-président exécutif à l'Italien Raffaele Fitto, actuel ministre des Affaires européennes au sein du gouvernement d'extrême droite de Giorgia Meloni. L'homme est nommé commissaire à la cohésion et aux réformes. Enfin, Von der Leyen fait le choix de créer un nouveau portefeuille dans le contexte de guerre en Ukraine : celui de commissaire à la Défense et à l'Espace, attribué au Lituanien Andrius Kubilius.
Le Parlement européen a le dernier mot
Dans son nouveau collège, la présidente allemande de la Commission a pris soin d'écarter ses principaux adversaires : en plus de rejeter la candidature du Français Thierry Breton, elle a également remplacé l'Italien Paolo Gentiloni, commissaire sortant aux Affaires économiques, ainsi que l'Espagnol Josep Borell, chef de la diplomatie européenne, et que le Luxembourgeois Nicolas Schmit, ex-commissaire à l'Emploi.
Les 27 nouveaux commissaires européens doivent encore être auditionnés par le Parlement européen, après quoi les eurodéputés valideront ou non leur nomination par un vote.