Le bureau de l'Assemblée valide la recevabilité de la proposition de destitution de Macron
Forte de sa majorité absolue au sein du bureau, la gauche a jugé recevable la procédure initiée par La France insoumise contre le président de la République.
La procédure de destitution contre Emmanuel Macron franchit une nouvelle étape. Ce mardi 17 septembre, la proposition, signée par les députés de La France insoumise ainsi que quelques-uns de leurs collègues communistes et écologistes, a été jugée recevable par le bureau de l'Assemblée nationale. L'instance interne à la chambre basse est en effet dominée par le Nouveau Front Populaire, dont les 12 députés, sur 22, ont voté pour la recevabilité du texte.
"C'est un événement inédit dans l'histoire de la 5ème République", s'est réjoui la présidente des députés insoumis, Mathilde Panot, sur X. La proposition poursuivra donc son chemin devant la commission des Lois de l'Assemblée nationale, avant une possible arrivée dans l'hémicycle. Mais les choses se compliquent désormais, puisque la gauche n'y possède pas de majorité absolue. De plus, les députés socialistes avaient prévenu lundi qu'ils valideraient sa recevabilité mais ne soutiendraient pas la suite de la procédure.
"Une déclaration de guerre à nos institutions"
La proposition de destitution devra également se passer du soutien du Rassemblement national : en réaction au vote du bureau, Marine Le Pen a accusé LFI de "tenter de faire oublier ses multiples compromissions avec la macronie" en défendant une procédure "qui n'a aucune chance d'aboutir". "Cette motion et ce débat, c'est une déclaration de guerre à nos institutions", s'est pour sa part indigné le patron des députés macronistes, Gabriel Attal, à l'Assemblée.
Pour aboutir à la destitution du président de la République, la procédure doit être votée par les deux tiers de l'Assemblée nationale, puis du Sénat. Une telle issue parait compromise.