Lettres plafonds : après Matignon, Coquerel et De Courson éconduits à Bercy
Les deux députés se sont rendus ce mercredi au ministère de l'Economie et des Finances dans l'espoir d'y consulter des documents relatifs au budget. Leur demande a été rejetée.
Nouvelle déconvenue pour le président de la commission des Finances et le rapporteur du Budget de l'Assemblée nationale. Après s'être vu refuser l'accès aux fameuses lettres plafonds à Matignon la veille, les deux hommes se sont rendus au ministère de l'Economie et des Finances en début d'après-midi. Encore une fois, ils en sont ressortis une trentaine de minutes plus tard, les mains vides et très en colère.
"Je pense qu'on est en train de franchir aujourd'hui toutes les lignes rouges vis-à-vis du droit du Parlement", a déclaré Eric Coquerel à la presse. Selon ce dernier, "nous sommes le premier président de la commission des Finances et le premier rapporteur général du Budget à qui Bercy refuse des documents budgétaires tels que la loi organique les autorise à les demander."
Le tiré à part transmis jeudi
Les lettres plafonds ont été expédiées fin août aux ministères : elles détaillent le budget et les effectifs alloués à chaque portefeuille dans le projet de loi de finances 2025 élaboré par le gouvernement démissionnaire de Gabriel Attal cet été, qui sera examiné à l'Assemblée début octobre. Ces documents "sont indispensables pour commencer à faire le travail nécessaire sur le budget", estime Eric Coquerel. Bercy leur a pourtant refusé d'y accéder, sur ordre de Matignon, selon le président de la commission des Finances.
L'insoumis a toutefois indiqué que la directrice du Budget s'était engagée à leur faire parvenir ce jeudi le tiré à part, un document qui résume la répartition des dépenses prévue par le PLF.