51 jours en moyenne : les délais de paiement s'allongent et les retards se multiplient
Deux études pointent la dégradation des délais de paiement, qui mettent en péril de nombreuses entreprises.
Moins d'une entreprises sur deux paye ses fournisseurs à l'heure en France : c'est le constat dressé par le cabinet Altares, dans une étude publiée mercredi 18 septembre. A l'en croire, les délais de paiement s'allongent et les retards sont en hausse de près d'un jour sur un an, portant la moyenne à 12,9 jours de dépassement. C'est le pire chiffre relevé depuis la pandémie de Covid-19. Ces délais ont un effet direct sur la santé des entreprises, puisque des retards de paiement augmenteraient de 25% le risque de défaillance.
"Chaque jour de retard représente une somme colossale qu'il faut financer", souligne en effet Altares dans son communiqué. En première ligne, ce sont les très petites entreprises (TPE) qui subissent les plus forts délais, avec une moyenne de 14 jours de dépassement.
85% des entreprises affectées en 2024
Ces retards de plus en plus fréquents prolongent les délais généraux de paiement : ceux-ci ont atteint en moyenne 51 jours au premier semestre 2024, contre 48,2 l'an dernier, selon une enquête de l'assureur-crédit Coface. Une durée largement supérieur à celle observée chez nos voisins allemands, où les délais moyens sont de 32 jours sur la même période.
Ainsi, en France, sur plus de 600 entreprises de toutes tailles interrogées, 85% indiquent avoir été concernées par des retards de paiement depuis le début d'année. Elles étaient 82% l'an dernier.
Si tous les secteurs subissent de fréquents retards de paiement, l'aggravation des délais est particulièrement portée par certains domaines, dont le transport et la logistique, ou encore la construction.