De nombreuses baisses de taux à prévoir en 2025 selon le président de la Fed de Chicago
"Bien en dessous" de son pic, ces derniers mois, l'inflation s'est rapprochée de l'objectif de la Fed de 2%, indique le banquier central dans un discours à l'occasion de la conférence annuelle de l'Association nationale des trésoriers d'Etat, selon Reuters. De son côté, le taux de chômage est de 4,2%, soit l'autre objectif de la Fed puisque ce taux est considéré comme le plein emploi. "Les taux sont à leur plus haut niveau depuis des décennies", indique Austan Goolsbee. "Il est logique de maintenir les taux à ce niveau lorsque l'on veut pondérer l'économie, et non lorsque l'on veut que les choses restent au même niveau", continue-t-il.
Une baisse plus importante que d'habitude
La semaine dernière, la Fed a réduit son taux directeur d'un demi-point de pourcentage, soit une baisse de 50 points de base du taux des fonds fédéraux, une baisse bien plus importante qu'à l'accoutumée. "Je suis favorable à une mesure initiale comme celle-ci qui marque le retour à une réflexion plus approfondie sur les deux volets du mandat", a continué Goolsbee. Depuis des mois, le président de la Fed de Chicago préconisait une réduction des taux directeurs. Pendant plus d'un an, la banque centrale a maintenu ces taux inchangés, bien que l'inflation ralentissait considérablement. Mais de nombreuses autres baisses de taux sont à prévoir en 2025, indique Austan Goolsbee : il convient "de penser également aux risques pour l'emploi, pas seulement à l'inflation… et cela signifie probablement de nombreuses autres baisses de taux au cours de l'année prochaine".
Vers un assouplissement des marchés du travail
Lundi, le président de la Réserve fédérale de Minneapolis, Neel Kashkari, a déclaré soutenir la décision de la banque centrale, indiquant que les risques d'un rebond de l'inflation sont faibles. Cependant, les risques d'un rebond du chômage sont, eux, plus élevés. "L'équilibre des risques penche désormais davantage vers un assouplissement plus prononcé des marchés du travail plutôt que vers une inflation plus élevée, ce qui justifie un taux directeur plus faible. Même après [la baisse de mercredi], la politique monétaire demeure restrictive", affirme Kashkari. D'ici la fin de l'année, Kashkari prévoit une autre baisse de 50 points de base, une prévision conforme à celle des autres responsables de politiques monétaires.