Au Parlement, qui pour récupérer les postes laissés vacants par les nouveaux ministres ?
Le nouveau gouvernement Barnier a fait la part belle aux parlementaires dans ses rangs. Résultat : plusieurs fonctions éminentes à l'Assemblée nationale et au Sénat se retrouvent vacantes, leur détenteur les ayant quittées pour un ministère. C'est le cas d'un des six postes de vice-président de l'Assemblée, jusqu'alors occupé par Annie Genevard (Droite républicaine), partie au ministère de l'Agriculture.
Qui pour récupérer cette fonction prestigieuse au sein du bureau de l'Assemblée ? En juillet, les députés de la Droite républicaine avaient décroché le poste à la faveur d'un accord avec leurs collègues du camp présidentiel. Cet accord sera-t-il toujours d'actualité ? "Ça discute", confie simplement l'entourage de Gabriel Attal au Monde.
Une vice-présidence pour le RN ?
En attendant, le RN, qui s'était vu écarter du bureau de l'Assemblée, compte bien retenter sa chance, en présentant probablement Sébastien Chenu à la vice-présidence. Si la gauche devrait lui faire barrage, les avis sont moins tranchés côtés macronistes : "C'est regrettable d'avoir un parti qui est le premier groupe au sein de l'hémicycle, représente 11 millions d'électeurs, et qui n'est pas représenté au Bureau", pointe Laurent Marcangeli (Horizons) à LCP. D'autant que la coalition de centre-droite doit ménager le RN, qui menace à tout moment de voter une motion de censure contre le gouvernement Barnier. En face, la gauche pourrait plutôt soutenir un député du groupe Liot, selon La Tribune, comme elle l'a fait en juillet pour le poste de rapporteur général du Budget.
Les commissions des Affaires étrangères, sociales et économiques se retrouvent également sans présidence, délaissées respectivement par le nouveau ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot (MoDem), celui des Solidarités Paul Christophe (Horizons) et celui de l'Economie et des Finances Antoine Armand (Ensemble pour la République). Déjà, Horizons entend conserver les Affaire sociales et avance pour cela le nom de l'ancien ministre Frédéric Valletoux. Côté MoDem, on souffle que les quatre postes vacants de l'Assemblée pourraient se négocier d'un bloc avec la droite.
Trois postes à pourvoir au Sénat
Du côté de la chambre haute, un poste de vice-président est également à pourvoir, après le départ de Sophie Primas (LR), nommée ministre déléguées chargée du Commerce extérieur et des Français de l'étranger. La commission des Lois se retrouve également sans présidence après le départ de François-Noël Buffet pour le ministère des Outre-mer. La sénatrice du Morbihan Muriel Jourda pourrait bien récupérer le poste, selon Le Monde. Enfin, le groupe Les Républicains doit se trouver un nouveau patron, après le départ de Bruno Retailleau au ministère de l'Intérieur. C'est le nom du sénateur des Hauts-de-Seine Roger Karoutchi qui est donné comme favori.