Le gouvernement reporte encore l'envoi du PLF au Haut conseil des finances publiques

Le gouvernement reporte encore l'envoi du PLF au Haut conseil des finances publiques Le projet de budget 2025 devait être expédié au Hauts conseil des finances publiques ce lundi, afin que ce dernier rende son avis avant l'examen du texte au Parlement.

C'est une des dernières étapes incontournables avant l'examen du projet de loi de finances au Parlement : le gouvernement doit envoyer le texte au Haut conseil des finances publiques pour recueillir un avis consultatif, qui sera rendu public. L'organisme de contrôle budgétaire reçoit habituellement le PLF à la mi-septembre mais cette année, la nomination tardive du nouveau gouvernement a bouleversé le calendrier. Si bien que son président, Pierre Moscovici, avait accepté de prolonger le délai jusqu'à ce lundi 30 septembre.

Sauf que le texte n'a toujours pas été expédié ce lundi. Selon les informations de BFM Business, Matignon a décidé au dernier moment de reporter l'envoi du PLF à mercredi, alléguant que le ministère de l'Economie et des Finances était encore en train de peaufiner le projet.

Une situation budgétaire "extrêmement grave"

"Jamais un Premier ministre depuis 60 ans n'a été contraint à présenter un budget en quinze jours", se défendait déjà Michel Barnier samedi, affirmant avoir trouvé une situation budgétaire "extrêmement grave" à son arrivée à Matignon, il y a presque trois semaines. La semaine dernière, le nouveau ministre du Budget avait indiqué à la commission des Finances de l'Assemblée nationale que le déficit public devrait excéder les 6% pour l'année 2024, dépassant les prévisions émises précédemment. 

La loi organique prévoyait une arrivée du projet de loi de finances 2025 au Parlement ce mardi 2 octobre. Le gouvernement a d'ors-et-déjà annoncé un report d'une semaine, pour une ouverture des débats le 9 octobre. Le Haut conseil des finances publiques ne disposera donc que de quelques jours pour rendre son avis s'il veut respecter ce délai. D'autant que le texte doit encore être envoyé au Conseil d'Etat, qui aura à son tour son mot à dire, ultime étape prévue avant l'arrivée dans l'hémicycle.