Grande distribution : Barnier appelle à "renforcer la transparence sur les marges", le secteur dénonce une "stigmatisation"
La Fédération du commerce et de la distribution a vivement réagi à une phrase prononcée par le Premier ministre lors de sa déclaration de politique générale.
Parmi tous les sujets abordés lors de sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée, Michel Barnier a évoqué des pistes visant à améliorer les revenus des agriculteurs. C'est à cette occasion qu'il a appelé à "renforcer la transparence sur les marges pratiquées dans la grande distribution". Une phrase qui est très mal passée auprès de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), la principale organisation professionnelle du secteur.
"Cette stigmatisation de notre secteur est insupportable alors que les enseignes de la grande distribution publient déjà chaque année leurs marges sur l'ensemble des rayons frais traditionnels, rayon par rayon, dans le cadre de l'Observatoire de la formation des prix et des marges (OFPM)", a pointé Layla Rahhou, déléguée générale de la FCD, sur son compte Linked In.
La faute rejetée sur le secteur agroalimentaire
D'après cette dernière, la grande distribution "est le seul secteur économique en France, et dans le monde, à faire preuve d'un tel niveau de transparence sur ses marges". De plus, "les distributeurs ont pris toute leur part dans la lutte pour le pouvoir d'achat des Français face à la crise inflationniste de ces deux dernières années", affirme-t-elle.
En revanche, contrattaque la déléguée générale de la FCD, "s'il y a de la transparence à faire, elle est au niveau du maillon industriel de notre chaîne", maillon dont elle juge les acteurs "trop peu pressés de répercuter leurs baisses de coûts dans les prix".
Dans son discours devant l'hémicycle, Michel Barnier a également déclaré vouloir "encourager les contrats tripartites entre agriculteurs, transformateurs et distributeurs, au-delà et avec les lois EGalim", une série de texte visant à garantir un meilleur équilibre entre les rémunérations des exploitants, les marges de l'agro-industrie et celles de la grande distribution.