Assurance chômage : le gouvernement affirme qu'il ne touchera pas à l'ASS

Assurance chômage : le gouvernement affirme qu'il ne touchera pas à l'ASS L'allocation de solidarité spécifique, à destination des demandeurs d'emploi en fin de droits, menacée par l'ancien gouvernement, sera finalement maintenue.

Le gouvernement Attal avait prévu de la supprimer et de basculer ses allocataires sur le revenu de solidarité active (RSA) : l'allocation de solidarité spécifique continuera finalement d'exister. Un engagement pris par la nouvelle ministre du Travail, la macroniste Astrid Panosyan-Bouvet : "J'ai demandé - et obtenu - qu'on sorte cette allocation de toutes les discussions budgétaires et qu'on ne la supprime pas en l'état", a déclaré cette dernière, ce week-end, à Ouest-France.

Les demandeurs d'emploi arrivant en fin de droits pourront donc toujours prétendre à cette allocation, à condition que leurs ressources ne dépassent pas un certain plafond. "Il faut savoir que la moitié des allocataires de l'ASS vit en dessous du seuil de pauvreté. Une moitié aussi a plus de 50 ans", a justifié la ministre du Travail.

L'abandon de la réforme de l'assurance chômage confirmée

L'ASS bénéficiait à 245.985 allocataires en moyenne annuelle, selon Les Echos. Dans le budget 2024 de l'Etat, elle était financée par une enveloppe d'1,65 milliard d'euros.

Son maintien est un revirement de plus au ministère du Travail, après l'abandon de la réforme du chômage engagée par le gouvernement Attal. Astrid Panosyan-Bouvet, qui avait exprimé ses réserves sur le projet dès le début de l'année, a confirmé ce week-end que les négociations autour des règles de l'assurance chômage reprendraient entre les partenaires sociaux, sur la base de l'accord trouvé en novembre 2023 entre les organisations patronales et trois syndicats, la CFDT, FO et la CFTC.

Les discussions rouvrent donc a priori dans les termes de la lettre de cadrage 2023, laquelle ne prévoyait pas une baisse des dépenses liées à l'assurance chômage. La ministre a confirmé qu'elle ne souhaitait "pas qu'il y ait" de nouvelle "lettre de cadrage", ce qui toutefois "n'interdit pas que l'Etat et les partenaires sociaux se parlent, au contraire".