La proposition de destitution d'Emmanuel Macron définitivement enterrée à l'Assemblée

La proposition de destitution d'Emmanuel Macron définitivement enterrée à l'Assemblée La conférence des présidents de l'Assemblée nationale s'est prononcée contre l'inscription de la proposition de LFI à l'ordre du jour de l'hémicycle.

Après son rejet en commission des Lois la semaine dernière, le texte jouait sa dernière chance devant la conférence des présidents de l'Assemblée nationale. Ce mardi 8 octobre, la proposition de destitution d'Emmanuel Macron a été définitivement enterrée par les présidents des groupes, qui ont refusé de l'inscrire à l'ordre du jour de l'hémicycle. Une décision immédiatement dénoncée par La France insoumise, à l'initiative de la procédure.

"Tous les groupes du Nouveau Front Populaire se sont prononcés pour son inscription dans l'hémicycle, et tous les autres groupes, à l'exception de Mme Le Pen, se sont prononcés contre", a précisé Mathilde Panot lors d'un point presse.

La patronne des députés insoumis à pointé du doigt l'abstention de son homologue du Rassemblement national : "Il est important de savoir que c'est grâce à Mme Le Pen qu'Emmanuel Macron n'aura pas à subir un débat dans l'hémicycle sur le comportement dangereux et erratique qu'il a, ne respectant pas le résultat des urnes", a déploré Mathilde Panot.

Un texte jugé recevable par le bureau de l'Assemblée

Déposée début septembre par les députés LFI, la proposition de destitution du président de la République avait été jugée recevable par le bureau de l'Assemblée nationale, dominé par la gauche. La commission des Lois, où le Nouveau Front Populaire n'a pas de majorité absolue, l'avait en revanche rejetée mercredi dernier. 

Cette procédure avait quoi qu'il en soit peu de chances d'aboutir à la destitution d'Emmanuel Macron : même si elle était arrivée dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, il aurait encore fallu qu'elle y obtienne une majorité des deux tiers, de même qu'au Sénat.