Sur FoxNews, Kamala Harris prend ses distances avec Biden et multiplie les attaques contre Trump
"La vice-présidente Kamala Harris n'aura peut-être pas de nouveau débat avec l'ancien président Donald Trump, mais, mercredi, elle en a eu un avec Bret Baier", résume le New York Times. Ce mercredi 16 octobre, la candidate démocrate à la présidentielle américaine a répondu aux questions du journaliste de FoxNews, chaîne de prédilection de l'électorat républicain. Lors d'échanges qualifiés de "houleux" par la presse anglo-saxonne, Harris a tâché de s'émanciper de l'héritage Biden, sans jamais perdre une occasion de critiquer son adversaire républicain.
"Soyons clair, ma présidence ne sera pas une continuation de celle de Joe Biden", a tranché Kamala Harris, selon Associated Press. Déterminée à séduire les électeurs républicains indécis, la vice-présidente a pris pour la première fois de franches distances avec le mandat de son aîné : "Comme chaque nouveau dirigeant qui prend ses fonctions, j'apporterai mon vécu, mes expériences professionnelles et des idées nouvelles. Je représente une nouvelle génération de leaders", a-t-elle défendu.
"Joe Biden n'est pas sur le bulletin de vote, Donald Trump y est"
"Moi, par exemple, je n'ai pas passé la majorité de ma carrière à Washington", a encore pointé Harris, soulignant ainsi sa différence de parcours avec Joe Biden, qui a été élu sénateur à l'âge de 30 ans. L'ancienne procureure californienne a également témoigné de son ouverture, se disant prête à accueillir "les idées, y compris celles qui viennent des républicains qui [la] soutiennent, du monde de l'entreprise, de tous ceux qui peuvent contribuer aux décisions" qu'elle aura à prendre en cas de victoire.
Alors que le journaliste tentait de ramener la conversation sur l'actuel président, Kamala Harris s'est efforcée à de nombreuses reprises de détourner l'échange vers son adversaire républicain : "Joe Biden n'est pas sur le bulletin de vote, Donald Trump y est", a-t-elle martelé. Elle s'est dite déterminée à "tourner la page de la dernière décennie au cours de laquelle nous avons été accablés par le type de rhétorique de Donald Trump", affirmant : "Les gens sont épuisés par quelqu'un qui prétend être un leader et qui passe son temps à rabaisser les autres et à s'engager dans des griefs personnels."