Budget : Amazon paiera la contribution exceptionnelle mais alerte sur "l'attractivité" de la France
Le directeur général d'Amazon France a réagi au projet d'une contribution ponctuelle sur les bénéfices des grandes entreprises prévu par le gouvernement Barnier.
"Oui, nous paierons", a confirmé Frédéric Duval, ce lundi 21 octobre sur RTL. Le directeur général d'Amazon France était interrogé sur la mise en place d'une "contribution exceptionnelle sur les bénéfices de grandes entreprises" prévue dans le projet de loi de finances du gouvernement. La branche française du géant américain consentira à cet effort fiscal supplémentaire s'il "est décidé", car "on est une entreprise légaliste, on applique la loi", a simplement déclaré Frédéric Duval.
Ce dernier s'est gardé de dire explicitement ce qu'il pensait de cette mesure, mais a exprimé à demi-mot une mise en garde : "Je n'ai pas à dire si c'est normal ou si ce n'est pas normal, ce que je sais, c'est que quand on regarde l'attractivité d'un pays, on regarde aussi la fiscalité", a-t-il déclaré.
"Tenir compte" des "conditions exceptionnelles"
La contribution exceptionnelle concernera les entreprises qui réalisent plus d'un milliard d'euros de chiffre d'affaires par an. Or, le chiffre d'affaire annuel d'Amazon France s'élève à environ 10 milliards d'euros, a confirmé Frédéric Duval, rappelant au passage que l'entreprise payait déjà "un peu plus de 500 millions d'euros de taxes" dans le pays.
Alors que plusieurs patrons de grandes sociétés ont critiqué l'effort fiscal supplémentaire demandé par le gouvernement, le directeur général d'Amazon France a dit n'être "pas dans cette logique là" : "On continue de penser que la France est un pays où on doit investir", a-t-il affirmé au nom de son entreprise, ajoutant qu'il fallait "tenir compte" des "conditions exceptionnelles que sont aujourd'hui celles de la France et du budget" - a savoir un déficit de plus de 6% de son PIB prévu pour 2024.
Frédéric Duval s'est toutefois dit "bien sûr" favorable à ce que cette hausse fiscale sur grandes entreprises reste temporaire, comme l'a promis le gouvernement, car selon lui, "il faut que l'attractivité de la France reste importante".