Election présidentielle US : à J-8, l'étau est toujours aussi serré entre Trump et Harris
Alors que 41 millions d'Américains ont déjà voté de manière anticipée, Kamala Harris et Donald Trump continuent leur campagne à couteaux tirés, espérant convaincre les électeurs des sept Etats-clés.
À chaque meeting de Donald Trump sa polémique, et cette fois ce sont les Portoricains qui ont été la cible des insultes du républicain et de ses alliés, en plus de son opposante démocrate. Ce scrutin s'annonce comme le plus serré de l'histoire moderne des États-Unis, marqué par les guerres qui font rage en Ukraine et au Proche-Orient. Plus de 41 millions d'Américains ont déjà voté de manière anticipée. Joe Biden, le président actuel, doit lui-même voter ce lundi, selon la Maison-Blanche.
Des sondages au coude-à-coude
Aussi bien dans les sept États les plus disputé qu'au niveau national, les sondages continuent de donner les deux candidats au coude-à-coude. Ce lundi, ils retournent tous les deux sur le terrain afin de récolter les voix qui pourraient faire la différence. Kamala Harris doit se rendre ce lundi dans le Michigan, où une partie de l'importante communauté américano-arabe proteste contre le soutien des États-Unis à Israël dans ses guerres à Gaza et au Liban.
Donald Trump, lui, doit se rendre en Géorgie où il s'adressera à une assemblée de pasteurs et de chefs religieux, avant de tenir un meeting à Atlanta. Après avoir fait nommer trois juges très conservateurs à la Cour suprême lors de son dernier mandat, contribuant à la fin de la garantie du droit à l'avortement au niveau fédéral, celui-ci peut compter sur le soutien des chrétiens évangéliques pour booster sa campagne.
Une Amérique divisée par les polémiques
De son côté, Kamala Harris a fait du droit à l'avortement et du droit des femmes à disposer de leur corps l'un des points forts de sa campagne. Mardi, dans son réquisitoire final contre Donald Trump, elle devrait inclure ce thème fort qui divise les États-Unis. Dimanche, Trump a donné un meeting au Madison Square Garden à New York, où il s'est présenté comme le sauveur des États-Unis "détruits" par Kamala Harris, devant un parterre de casquettes rouges.
Ce meeting fut notamment marqué par de nombreuses insultes à l'égard des Portoricains, ce qui a provoqué une nouvelle polémique. Parmi les soutiens de Trump, Elon Musk, son fidèle allié, Robert Francis Kennedy Jr ou encore l'humoriste Tony Hinchcliffe, qui a comparé l'île de Porto Rico, territoire appartenant aux États-Unis, à "une île flottante d'ordures au milieu de l'océan". L'équipe de Kamala Harris a vite repris cette séquence sur les réseaux sociaux, alors que la candidate se trouvait à Philadelphie dans un restaurant portoricain. Plusieurs célébrités nées sur l'île ont partagé cette séquence, comme la star du reggaeton Bad Bunny ou encore Ricky Martin.