Assurance chômage : ultimes négociations avant la date butoir

Assurance chômage : ultimes négociations avant la date butoir Les partenaires sociaux sont de nouveau réunis autour d'une table ce jeudi pour tenter de trouver un accord sur l'assurance chômage incluant des dispositions sur l'emploi des séniors.

La date butoir avait été posée d'entrée de jeu par le gouvernement : les partenaires sociaux ont jusqu'au 15 novembre pour trouver un accord sur les nouvelles règles de l'assurance-chômage, en vigueur à partir de janvier prochain. Avec deux injonctions : inclure des dispositions pour améliorer le taux d'emploi des séniors et trouver 400 millions d'euros d'économies par an. Ce jeudi 14 novembre, les représentants des syndicats et des organisations patronales ont donc ouvert un dernier round de discussions.

Si le volet sur l'assurance chômage devait être "vite plié" dans la matinée, comme le confiait un participant à l'AFP avant le début de la réunion, la réussite de l'accord reste "en suspens" aussi longtemps qu'aucune entente n'a été trouvée sur la question des séniors. Si bien que les négociations pourraient se prolonger dans la nuit, voire jusqu'à vendredi matin.

Retraite progressive, contrats de valorisation de l'expérience...

Sur ce dossier épineux des séniors, classe d'âge qui peine à retrouver un emploi, le patronat a présenté un projet d'accord comportant plusieurs dispositions : il prévoit notamment d'ouvrir la retraite progressive à partir de 60 ans, un dispositif qui permet de bénéficier d'une fraction de pension en parallèle d'une activité professionnelle réduite. Une mesure qui remporte l'adhésion de la CFDT.

En revanche, une autre mesure proposée par le patronat risque de bloquer : la mise en place de contrats dits de "valorisation de l'expérience", qui permettraient notamment aux employeurs de bénéficier d'une exonération progressive de cotisations d'assurance chômage lorsqu'ils embauchent un sénior.

La question des travailleurs frontaliers

D'autre part, pour trouver les 400 millions d'économies demandés par le gouvernement, les organisations patronales proposent de s'attaquer à la question des travailleurs frontaliers : une fois inscrits au chômage, ces derniers bénéficient d'une indemnité calculée sur leur ancien salaire, souvent bien supérieurs aux rémunérations françaises. Le patronat propose donc d'appliquer un coefficient à leurs droits en fonction du niveau de salaire du pays dans lequel ils ont travaillé. Une mesure qui, pour l'heure, ne convainc pas les syndicats.