Enquête sur l'incendie d'OVH : les pompiers pointent les défaillances

Enquête sur l'incendie d'OVH : les pompiers pointent les défaillances Absence de système d'extinction automatique, coupure de courant difficile... Les sapeur-pompiers du Bas-Rhin confirment les informations du JDN.

Près d'un an après l'incendie qui a touché les datacenters d'OVH à Strasbourg, l'enquête des sapeur-pompiers du Bas-Rhin vient de tomber. Ses conclusions sont accablantes. Elles viennent confirmer en grande partie les informations publiées par le JDN, notamment l'absence de système d'extinction incendie automatique sur le site et de dispositif de coupure électrique général. Un point qui a évidemment gêné l'intervention des soldats du feu.

"Les flashs étaient impressionnants et les bruits assourdissants"

A leur arrivée, les pompiers ont constaté "des arcs électriques de plus d'un mètre autour de la porte extérieure du local Energie" où a débuté l'incendie au sein du datacenter Strasbourg 2 (SBG2). "Les flashs étaient impressionnants et les bruits assourdissants", précise le rapport. La conception du local est pointée du doigt. Il est équipé d'un plafond en bois d'une capacité "coupe-feu" de seulement une heure avec des gaines techniques non-isolées.

Quant au dispositif de refroidissement par air ambiant de SBG2, il semble bel et bien avoir eu un impact négatif. "Les deux cours intérieures ont fait office de cheminées d'incendie", indique l'enquête.

L'électricité coupée près de 3 heures après

Alors que le feu s'est déclaré le 10 mars vers 0h40 du matin, Electricité de Strasbourg, fournisseur du site en électricité, arrive sur les lieux dès 1h20 du matin, mais ses équipes "rencontrent des difficultés pour couper l'électricité." L'alimentation électrique du site sera débranchée de manière effective à 03h28. "A ce moment, du courant est encore présent dans les onduleurs (conçus pour prendre le relais en cas de coupure, ndlr)", précisent les pompiers dans leur rapport.

Ceci explique pourquoi certains clients d'OVH utilisant les services cloud ou d'hébergement du site n'ont pas vu leur(s) serveur(s) s'arrêter immédiatement. Le rapport intervient alors que le recours collectif qui s'est formé suite à l'incendie atteint désormais 130 entreprises.