PAM : complexité ou opportunité pour la cybersécurité ?

Keeper Security

La gestion des accès privilégiés (PAM) est essentielle pour protéger les systèmes critiques et les données. Or sa mise en œuvre reste perçue comme complexe. Et si cette perception était dépassée ?

La sécurité des systèmes et des données sensibles est devenue un enjeu majeur pour toutes les organisations. La gestion des accès privilégiés (PAM) constitue un outil central pour atteindre cet objectif. Malgré son importance, elle est souvent considérée comme difficile à déployer, en raison de la complexité des solutions, du manque de ressources et de la faible adoption par les utilisateurs. Pourtant, les pratiques et technologies récentes démontrent qu’une mise en œuvre réfléchie et progressive permet d’en tirer des bénéfices significatifs.

Les obstacles à la mise en œuvre du PAM

L’une des principales difficultés vient du manque de stratégie claire. Trop souvent, les équipes informatiques se lancent dans le déploiement sans avoir identifié tous les comptes privilégiés ni aligné la démarche avec les exigences de conformité, générant incohérences et frustrations. Sur le plan technique, les solutions traditionnelles reposent sur des déploiements complexes basés sur des agents et posent de nombreux problèmes d’intégration avec les systèmes existants, comme les SIEM, IAM ou ITSM. Cela ralentit les projets et surcharge les équipes informatiques, déjà sollicitées.

Enfin, certaines organisations ne déploient qu’une partie du PAM ou considèrent la solution comme un projet ponctuel. Elles peuvent mettre en place l’enregistrement des sessions ou le stockage sécurisé des mots de passe, mais négligent la rotation des identifiants ou le suivi continu. Cette approche partielle limite fortement les bénéfices réels du PAM et peut créer de nouvelles vulnérabilités à long terme.

Les avantages d’une mise en œuvre réussie

Malgré ces obstacles, les bénéfices d’une mise en œuvre complète et correcte sont significatifs. Les organisations qui ont déployé le PAM constatent une réduction proche de 50 % des incidents de sécurité et une amélioration de 53 % de la protection des données sensibles. Ces résultats démontrent que le PAM n’est pas seulement un outil de conformité : il renforce la sécurité globale et réduit les risques opérationnels.

De plus, une solution bien implémentée facilite le suivi des accès et la gouvernance des comptes sensibles, ce qui permet de mieux anticiper les menaces et d’adopter une posture proactive face aux cyberattaques.

Les bonnes pratiques pour réussir le déploiement

La réussite passe par une approche progressive et stratégique. Il est recommandé de commencer par une évaluation de l’environnement existant, d’identifier les systèmes à haut risque et de cartographier les flux de travail. Le déploiement doit se faire par étapes, en commençant par des fonctionnalités comme la surveillance des sessions avant de mettre en place des politiques d’accès strictes.

L’implication des utilisateurs dès le départ est également cruciale. Les programmes pilotes, la communication sur les bénéfices du PAM et la formation continue permettent de réduire les résistances et de favoriser une adoption harmonieuse. Par ailleurs, des audits réguliers et une mise à jour continue des politiques garantissent que la solution reste alignée sur les besoins de sécurité et sur l’évolution des menaces.

Si le PAM a longtemps été perçue comme difficile à déployer, les pratiques modernes démontrent que cette complexité peut être maîtrisée. Une approche stratégique, progressive et centrée sur l’utilisateur transforme le PAM en un levier puissant pour renforcer la sécurité, protéger les systèmes critiques et les données sensibles, et améliorer la résilience globale des organisations face aux cybermenaces.