Les relations presse en 2020

Instagram, Twitter ou encore internet, la place des magazines aujourd’hui est encore remise en cause, mais bien au delà, il est question de la réelle nature de la communication fonctionnelle. Partant de ce constat, quel futur pour les relations presse dans les deux ans à venir ?

Instagram, la fin d’une ère ? 

Très souvent décrié, renié par de plus en plus, Instagram ne cesse de perdre des parts de marché. Bien que le marché de l’influence sur le réseau américain dépasse à ce jour les 1.000.000.000 il est triste de constater les remarques, rancoeurs et diverses critiques que ce dernier reçoit tous les jours. Nouveaux algorithmes qui entraînent la baisse de l'audience pour bon nombre d’influenceurs, et encouragent certains à acheter de plus en plus de followers, manque d'authenticité des photos et des walls, uniformisation, recherche d’un véritable univers et d’un engagement… les attentes des différents utilisateurs et utilisatrices d’Instagram n’ont de cesse d’évoluer avec les mois. Les marques et agences commencent enfin à le comprendre et décident de collaborer autrement avec les influenceurs, à travers des campagnes de communication ou d’affichage où ces personnalités 2.0 viennent jouer le rôle des mannequins ou sinon véritables acteurs avec des opérations coup de poing comme à pu le faire récemment WWF. Ce qui importe n’est plus la photo ou le jeu concours, tout réside donc dans la valeur artistique que peut apporter cet oeil extérieur, personnifier un engagement ou une façon d’agir auprès de la population. Dire donc que Instagram en 2020 aura disparu est pour l’instant prématuré, mais il est clair que l’utilisation de cet outil pour les relations presse des marques est amené encore à évoluer. Dans le bon sens, et de plus en plus vers les micro-influenceurs, qui génèrent bien plus de clics dans certains cas. La presse, sur le digital ? 

Lagardère cédant le magazine ELLE, le dernier exemple le plus frappant, d’une rédaction qui diminue en peau de chagrin et incontestablement contrainte d’évoluer. Se pose alors la problématique pour les attachés de presse et marques du ‘’qui peut parler de mon sujet ? quel magazine influence encore ? ‘’. En effet, ce sujet les grands groupes comme Le Figaro ou encore Conde Nast rebondissent aisément sur ces problématiques. 

Madame Figaro, Figaro Magazine ou Le Figaroscope, on ne compte plus les revues que le groupe Le Figaro signe, à l’inverse de médias comme Les Inrocks qui réalisent des plans de départs sans compter.

Aujourd’hui la presse se doit d’être tournée vers le digital, et inversement. En effet, beaucoup d’influenceurs sont contraints désormais de tenir un blog par soucis de crédibilité, de résonance et d’intérêt de part les lecteurs. De même, les agences de presse se tournent de nouveau vers les blogs, vecteur premier de la communication digitale, avant Instagram ou encore Pinterest. Ici aussi, les années 90 font leur come-back et les relations presse reviennent aux véritables valeurs d’un attaché de presse, à savoir connaître ses collaborateurs, ses journalistes et le monde qui l’entoure. De plus, avec le statut d’auto-entrepreneur, nombreuses sont les marques qui décident de confier leurs relations presse à un(e) free-lance dans cette attente. L’âge d’or des agences de presse qui ne s’appuient plus que sur leur renom connaît un vent de révolte.  Génération X, Y, Z, et I.A ? 

On se souvient tous ce début d’année où Snapchat avait connu une véritable crise sur les réseaux sociaux à cause de sa mise à jour. Dernièrement c’est Facebook qui a fait parler de lui.  À ce jour, il devient rare qu’une personne de cette nouvelle génération soit présente sur Facebook. Place à Snapchat ou encore Instagram qui remplissent l’appétit toujours plus grandissant de cette nouvelle génération connectée. En VR (réalité virtuelle) ou encore progrès technique (Google Home ou maison entièrement connectée) ce n’est sans moins rappeler un épisode de Black Mirror des plus connus sur l’IA; les besoins de nos futurs générations nous conduirons nous agence de presse à se tourner de plus en plus vers les domaines que sont le growth-hacking ou encore le système blockchainL’attaché de presse ne peut plus se cantonner d’être un simple agent de marques, il se doit d’être force de proposition et ceci passe par les nouvelles technologies.À ce jeu les américains ne sont pas sans reste, en témoigne le partenariat entre Walmart le groupe indien Flipkart dans le but de développer des abeilles robotiques mais aussi conquérir ce marché de l’I.A et des nouvelles technologie en premier. Les français non plus, avec le nouveau contrat signé entre Amazon et le groupe Casino, pour Monoprix.  

Ce marché représente encore un C.A méconnu, mais il est une chose certaine, les nouvelles technologies vont redéfinir la communication normative et fonctionnelle, conduisant à une nouvelle ère dans le domaine des relations presse. Le métier d’attaché de presse se le doit, sous peine de disparaître.