La m-santé pourrait permettre d'économiser 11 milliards d'euros

La m-santé pourrait permettre d'économiser 11 milliards d'euros Une étude révèle que l'utilisation du smartphone dans le domaine de la santé, pour améliorer le suivi des patients, permettrait d'économiser 11 milliards d'euros d'ici 2017.

L'étude, publiée dimanche, a été réalisée par PrinceWaterhouseCooper. Selon elle, "une généralisation de l'utilisation des solutions mobiles (la m-santé) contribuerait à une gestion optimisée des maladies chroniques et des conséquences liées au vieillissement de la population, deux des priorités de l'Union européenne". Résultat : 11,5 milliards d'euros de dépenses de santé économisées en France d'ici à 2017, et 99 milliards dans l'Union européenne, avec un déploiement à 100% de la m-santé.

Selon PwC, le développement de la m-santé permettrait de renforcer la prévention des maladies chroniques. "Elle éviterait ainsi l'incidence de 589 000 cas de maladies chroniques d'ici à 2017 et permettrait par exemple d'économiser 2,6 milliards d'euros en aidant les fumeurs à arrêter de fumer". Le processus de diagnostic serait accéléré, et la m-santé faciliterait l'administration de soins à distance, réduisant le nombre de jours d'hospitalisation. En conséquence, avec le même nombre de médecins et d'établissements qu'aujourd'hui, 24,5 millions de patients supplémentaires pourraient être traités dans l'Union européenne.

Freins juridiques

Les chiffres sont cependant à prendre avec des pincettes. Selon PwC, l'atteinte de ces objectifs suppose "l'intégration rapide de la m-Santé dans la stratégie de santé publique de l'Union européenne. Pour ce faire, les états membres doivent lever de nombreux freins d'ordre réglementaire, économique, structurel et technologique, qui limitent actuellement son développement."

Les auteurs recommandent "d'intégrer la m-Santé dans les stratégies nationales et régionales de santé publique", de "mettre en place des réglementations qui encouragent le développement de solutions de m-Santé et harmoniser la législation concernant les soins et les services de santé mobile", de "créer des mécanismes de remboursement innovants et pérennes [sur mobile]", et de "sensibiliser et former les professionnels de santé, les patients et les utilisateurs potentiels".