L'IoT device management, principale préoccupation au salon IoT World

L'IoT device management, principale préoccupation au salon IoT World Le thème majeur abordé au salon IoT World et MtoM & Objets Connectés, organisé ces 20 et 21 mars, vise à déterminer comment assurer la gestion, la sécurité et la maintenance de capteurs au cours d'un déploiement IoT à grande échelle.

Comment passer à l'échelle dans un projet IoT et gérer un grand nombre de capteurs ? Ces deux questions étaient sur toutes les lèvres au salon IoT World et MtoM & Objets Connectés, qui se tient au parc des Expositions Portes de Versailles à Paris ces 20 et 21 mars. Dès la première matinée de l'événement, l'entreprise américaine de semi-conducteur Silicon Labs s'est attachée à y répondre à travers un avis d'expert de son directeur des ventes.

Une table-ronde donnant les clés pour faire face à un déploiement grand volume lui a succédé dans la foulée. "Le sujet est sur le devant de la scène car les industriels sont aujourd'hui prêts pour une industrialisation et se retrouvent confrontés au problème de la gestion du parc d'objets connectés", explique l'un des intervenants, Emmanuel Mouton, CEO de Synox, éditeur français de services IoT. Preuve du succès de la thématique, plus de 150 professionnels se sont bousculés pour assister à la table ronde et l'espace de conférence a vite été saturé.

"Les industriels sont aujourd'hui prêts pour une industrialisation et se retrouvent confrontés au problème de la gestion du parc d'objets connectés"

L'IoT device management, qui permet d'administrer sur une plateforme les objets connectés, a été présenté par l'ensemble des intervenants comme une nécessité et la solution au passage à l'échelle. "Se lancer dans un déploiement sans penser au maintien en condition opérationnelle (MCO, ndlr) serait une erreur car la moindre défaillance d'un capteur peut casser le business-modèle", affirme derrière son stand Frédéric Clain, responsable marketing chez Adeunis. Et de citer l'exemple d'un client qui, ayant mal paramétré des capteurs, a vu leur consommation multipliée par cinq. Rencontré dans les allées du salon, James Newton, business developer chez Altyor, un groupe français spécialisé dans la conception et la fabrication d'objets connectés, attire quant à lui l'attention sur l'importance du sujet : "Il est d'autant plus important de penser à ces sujets dès le départ qu'une industrialisation à grande échelle coûte entre 100 000 et 250 000 euros."

Ce management des objets connectés passe donc par la mise en place d'une plateforme de pilotage. "C'est cette plateforme qui permet à un industriel de passer de plusieurs dizaines à des milliers d'objets connectés", pointe Guillaume Djourabtchi, directeur marketing chez Gemalto, au milieu de sa conférence. Pour Synox, le marché s'oriente vers la cohabitation de plateformes généralistes, qui donnent un premier niveau de visualisation à l'entreprise, avec des plateformes métiers. "Les plateformes IoT ne peuvent plus servir uniquement à la consultation des données recueillies, elles doivent désormais permettre une analyse pour apporter de la valeur au métier", analyse pour sa part Clément Bénard, cofondateur de la start-up Hiboo spécialisée dans la digitalisation d'actifs industriels.

Au-delà du choix de plateforme, l'interopérabilité reste la problématique majeure des acteurs. "Aujourd'hui, les objets connectés ne sont pas issus des mêmes fabricants, ils fonctionnement avec des réseaux différents et remontent des données dans divers standards", complète Hatem Oueslati, CEO et cofondateur d'Ioterop, qui promeut le standard OMA Lightweight pour homogénéiser les solutions IoT.